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Depuis le début de l’année, les billets de ce blogue alternent entre le dévoilement de certaines particularités de mon livre et des petits articles sur divers sujets, rapidement rédigés pour me permettre de retourner à mon travail sur le livre le plus vite possible. Après avoir rendu public la semaine dernière, entre d’autres grosses annonces (!), la date de parution du livre le 1er octobre prochain au Québec et le 25 du même mois en Europe, je me conterai donc cette semaine de vous signaler deux documents sur le cerveau produits justement en Europe, et plus particulièrement en France.

Le premier est le livre Face à face avec son cerveau, de Stanislas Dehaene, publié en 2021. Je l’ai d’ailleurs découvert à la Grande Bibliothèque de BAnQ en regardant ce qui se faisait comme couverture de livres sur le cerveau en cherchant de l’inspiration pour la mienne. Dehaene, qui travaille depuis trente-ans avec différentes techniques d’imagerie cérébrale,  partage une centaine de ces images, souvent spectaculaires il est vrai, de « la conquête du cerveau ». Une page d’explication accompagne chaque technique, ce qui en fait un livre facile à lire pour se mettre à jour sur les différentes façons de visualiser notre cerveau à différentes échelles.

On m’a aussi envoyé une vidéo d’une heure qui explique les travaux de 4-5 équipes de neuroscientifiques du NeuroSpin, au centre du CEA Paris-Saclay, l’institut de recherche français dirigé justement par Stanislas Dehaene. La section sur l’imagerie de diffusion est particulièrement informative sur les avancées récentes de cette technique permettant de voir les grands (et les de plus en plus petits…) faisceaux nerveux qui relient entre eux différentes régions de notre cerveau chez un sujet vivant (voir l’image en haut de ce billet). Ce film qu’on appellerait au Québec dans le milieu du cinéma un « corpo », c’est-à-dire une commande pour montrer ce que fait un organisme, a un peu comme le livre de Dehaene une approche suggérant que c’est avec des machines toujours plus puissantes qu’on comprendra un jour la complexité du cerveau. Or cette « conquête », comme j’essaie de le présenter dans mon livre, n’est pas uniquement le fruit des technologies, bien que celles-ci soient bien sûr souvent d’une aide précieuse. Nombre de psychologues et de théoricien.nes ont recueilli des données subjectives ou proposé cadres théoriques qui ont aussi contribué aux avancées importantes dans notre connaissance de nous-même.

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Cette connaissance toujours incarnée aura toujours un aspect phénoménologique, si l’on peut dire. D’ailleurs, les séquences le plus intéressantes du film sont pour moi celles où les chercheurs et chercheuses dessinent sur une vitre les principes de fonctionnement de leurs machines. Belle trouvaille où l’on voit en même temps le corps-cerveau avec tout son langage gestuel de la personne qui explique, et le fruit de sa pensée qui « fuit » dans les dessins faits au fur et à mesure que l’explication progresse, pour le dire comme les tenants de la cognition étendue !

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