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Pour faire suite à mon billet du 1er avril dernier où, à travers d’autres grosses annonces, je dévoilais la date de parution de mon livre exactement six mois plus tard, soit le 1er octobre au Québec (et le 25 octobre en Europe), je peux aujourd’hui vous confirmer la date et le lieu de son lancement. Ce sera donc deux jours après sa parution, soit le jeudi soir 3 octobre 2024 ! Si vous avez un agenda qui se rempli rapidement en début d’automne, vous pouvez donc dès maintenant réserver cette soirée qui promet d’en être… toute une ! Je garde pour un peu plus tard la divulgation du lieu très lié au livre où se déroulera ce lancement. Mais sachez que c’est l’un des endroits autogérés les plus emblématiques de Montréal ! Pour ce qui est d’aujourd’hui, je me contenterai pour les raisons relatives au livre déjà évoquées dans mon billet du 8 avril dernier de vous mentionner simplement un phénomène lié à la plasticité neuronale dont je n’avais jamais entendu parler et qui provient du livre de Stanislas Dehaene « Face à face avec son cerveau » dont je vous parlais dans ce billet d’il y a trois semaines. Un phénomène qu’il a poétiquement nommé « le geôlier » de nos neurones.

Je copie le passage qui résume ce que c’est :

« Avec l’âge, certains neurones, particulièrement les grands neurones inhibiteurs qui contrôlent l’activité de leur entourage, s’entourent d’un filet périneural, un véritable tau rigide qui les enserre. Cet agrégat de protéines et de chaînes de sucres, qui partage certains de ses ingrédients avec le cartilage, empêche les cellules nerveuses de se modifier. Impossible, donc, de former de nouvelles connexions, ou même de modifier celles déjà en place : prisonnier de son filet, le neurone perd sa plasticité. »

Dehaene poursuit en expliquant que ce phénomène pourrait contribuer à terminer les périodes critiques de grande plasticité qui surviennent au début de l’enfance et où certains apprentissages complexes, comme celui d’une langue, peuvent se faire adéquatement, mais en dehors desquelles ils deviennent très difficiles. Cela dit, il rappelle aussi que la plasticité neuronale chez l’humain ne se ferme jamais complètement et perdure durant toutes la vie adulte grâce à de nombreux mécanismes qui font varier l’efficacité de nos connexions nerveuses.

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Je vous laisse avec ce passage original d’un article sur le sujet publié en 2018 qui va en ce sens et ouvre de nouvelles perspectives :

“Emerging evidence suggests that perineuronal nets, even once established, are sensitive to changes, such as stress, immune responses, and even learning itself. “There’s a relatively new idea that perineuronal nets are a very dynamic structure,” says Prochiantz. “They assemble and disassemble, and you have to keep this equilibrium between assembly and disassembly.” The molecular details of how perineuronal nets behave could help researchers understand how these structures participate in various brain disorders and how they might be manipulated to create new treatments.”

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