Je regardais cet été un documentaire sur une intervention qui se pratique depuis quelques années maintenant et qui consiste à introduire une électrode dans le cerveau d'une personne pour faire cesser les tremblements de ses membres quand cette personne est atteinte de la maladie de Parkinson. C'est un exploit en soi et une lueur d'espoir pour ces personnes dont le stade de la maladie est devenu trop avancé. C'est cependant une opération très invasive qui demande à l'équipe du bloc opératoire d'enlever temporairement une partie de l'os de la boîte crânienne de façon à pouvoir y insérer l'électrode au bon endroit. La neurochirurgienne qui effectuait l'opération présentée dans le documentaire en est bien consciente et à la fin elle dit espérer que dans quelques années, ses petits enfants s'étonneront que les médecins devaient ouvrir le crâne d'une personne pour ce genre de traitement.

Et voilà qu'environ 2 mois plus tard, j'apprends qu'il est maintenant possible de pratiquer une intervention au moyen d'ultrasons pour traiter les symptômes de cette maladie à un stade avancé sans avoir à pratiquer la moindre ouverture dans le crâne. Pour la personne concernée dans cet article, l'opération a éliminé ses tremblements au bout de 3 mois, mais dès la fin de l'intervention, ceux-ci avaient diminué d'intensité.

L'opération, qui a duré 6 heures, a été pratiquée par le Dr Abbas Sadikot, neurochirurgien à l'Institut-hôpital neurologique de Montréal. La personne traitée doit rester éveillée pendant toute la durée de l'opération.

Il faut préciser que ce type d'intervention ne serait disponible que pour les personnes dont la maladie est à un stade avancé d'une part et, d'autre part, elle ne conviendrait qu'aux personnes dont l'os de la boîte crânienne n'est pas trop épais sans quoi, la focalisation des ultrasons ne pourrait pas se faire correctement.