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Changement de stratégie pour les pro-vie
(ASP) - Les groupes anti-avortement ont essuyé une
sévère défaite la semaine dernière,
avec l'approbation par les autorités américaines
de la pilule française RU-486, la "pilule de l'avortement".
Mais loin
d'être ébranlés par cette décision,
ils vont rapidement s'adapter.
Il en a toujours été ainsi, rappelle le New
York Times : lorsqu'ils ont échoué dans leurs
efforts, devant les tribunaux, pour décréter illégal
l'avortement dans les années 70, ils se sont tournés
vers le Congrès, où ils ont réussi, grâce
à leurs alliés, à bloquer le financement
fédéral aux cliniques d'avortement, des barrières
qui sont encore, en bonne partie, en place. A présent
que la pilule française aura droit de cité aux
États-Unis, la stratégie va changer: il est fort
probable qu'au cours des prochains mois, on verra soudain déferler
un grand nombre de conférences et de compte-rendus d'études
sur les effets secondaires de la RU-486...
Déjà, les groupes anti-avortement ont annoncé
qu'ils allaient concentrer leurs efforts sur "l'éducation".
Les gens, déclare Judie Brown, de la American Life League,
"doivent être encouragés à identifier
qui sont les médecins qui vont distribuer cette pilule".
Interrogée par les journalistes, Mme Brown assure que
cela ne se traduira pas par du harcèlement à l'endroit
de ces médecins...
"C'est toujours deux pas en avant, un pas en arrière,
qu'on soit pro-choix ou pro-vie", déclare au quotidien
new-yorkais un stratège du camp conservateur. Les élections
de novembre pourraient aussi faire faire au débat un pas
dans l'une ou l'autre direction : le républicain George
W. Bush est opposé à l'avortement dans la plupart
des cas, et le démocrate Al Gore appuie le droit à
l'avortement.
C'est, comme c'est l'usage, l'Administration américaine
des aliments et drogues qui a annoncé jeudi, le 28 septembre,
qu'elle approuvait
la commercialisation aux États-Unis de la RU-486,
la première alternative à l'avortement "traditionnel"
jamais approuvée dans ce pays. La pilule, distribuée
exclusivement sur prescription, sera disponible d'ici environ
quatre semaines sous le nom de Mifeprex, a annoncé son
distributeur. Créée en France il y a 20 ans par
la firme Roussel-Uclaf, et commercialisée en Europe depuis
plus de 10 ans (mais son implantation aux Etats-Unis a été
retardé par les pressions qu'ont fait subir les opposants
sur le fabricant, lui-même propriété d'un
important conglomérat pharmaceutique), elle permet aux
femmes de décider par elles-même. Et ce, dans l'intimité
de leur foyer, sans avoir à se rendre dans une clinique
spécialisée, jusqu'à la 7e semaine suivant
leurs dernières menstruations. Ce dernier détail,
soit dit en passant, limite singulièrement l'utilité
de la pilule, puisque la majorité des décisions
d'avorter sont prises après la 7e semaine. Mais partout
où elle est passée, la RU-486 n'en a pas moins
été accompagnée d'une charge symbolique
extrêmement importante -pour les pro-choix comme pour les
pro-vie.
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