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La vitesse tue... mais pas toujours
(ASP) - Appelons cela la physique des accidents de voiture.
Deux physiciens concluent, après analyse d'une série
de modèles informatiques d'accidents de la circulation,
que "au lieu d'être causés par la vitesse,
la plupart des accidents de voitures sont le résultat
du non-respect de la distance sécuritaire entre les véhicules".
Elémentaire, mon cher Watson? Pas tant que ça,
quand on considère les multiples débats sur la
légitimité de hausser ou non les limites de vitesse.
Nos deux physiciens, Ding-wei Huang et Yu-ping Wu, de l'Université
chrétienne Chung Yuan, à Taïwan, grâce
à leur modèle informatique, ont pu tester différents
scénarios. Et c'est ainsi qu'ils se sont aperçu
que d'augmenter la limite de vitesse avait peu de conséquences...
passé un certain seuil.
Certes, expliquent-ils dans une recherche à paraître
dans la revue Physical Review
Letters entre les plus basses limites et les plus hautes,
on constate une augmentation régulière du nombre
d'accidents. Mais cette augmentation cesse à un moment
donné: lorsqu'on hausse la limite de 70 à 80 milles
à l'heure (110 à 130 kilomètres à
l'heure), il n'y a pour ainsi dire plus de différences
quant au nombre d'accidents. En fait, à ce stade, le nombre
d'accidents ne se remet à augmenter que lorsqu'on accroît
la quantité de voitures sur l'autoroute -en d'autres termes,
lorsqu'on augmente le risque que le pare-choc arrière
d'une voiture soit près de... notre pare-choc avant.
Ce n'est pas tout: là aussi, passé un certain
seuil, l'augmentation du nombre de voitures ne fait plus augmenter
le nombre d'accidents. Tout bêtement parce qu'arrive un
moment où il y a tellement de voitures sur l'autoroute
que tout le monde est obligé d'aller lentement...
On objectera qu'un modèle informatique n'est rien de
plus qu'une simulation, et que tant de facteurs "humains"
peuvent entrer en ligne de compte -fatigue, distraction, alcool,
etc.- que ces prédictions ont leurs limites. Mais si on
se fie à l'expérience passée, de tels modèles
se sont au contraire révélés très
fiables. L'un d'eux, créé en 1992 par les physiciens
Kai Nagel et Michael Schreckenberg, est actuellement utilisé
pour prédire le flot de voitures circulant minute par
minute sur les grandes artères de plusieurs métropoles
allemandes et américaines, dont Dallas, Texas.
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