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Vous respirez un volcan
(ASP) - La vie peut suivre de bien curieux détours.
Y compris lorsqu'elle fait ses premiers pas. Ainsi, selon une
nouvelle théorie, c'est une activité volcanique
qui aurait favorisé l'éclosion des premiers êtres
vivants capables de respirer comme vous et moi.
Remontons l'horloge de deux milliards d'années. A cette
époque, et ce depuis la naissance de notre planète
deux milliards et demi d'années plus tôt, il y avait
fort peu d'oxygène. L'air consistait plutôt en un
mélange d'azote, de monoxyde de carbone, de dioxyde de
carbone et de vapeur d'eau. Aucun de nous n'aurait pu y survivre.
Aujourd'hui, l'oxygène constitue près de 20%
de l'air que nous respirons, et s'il en est ainsi, c'est grâce
aux plantes et aux bactéries qui produisent de l'oxygène,
le résultat d'un processus qu'on appelle la photosynthèse.
Or, ce processus n'a pas toujours été là.
Il a commencé en douce il y a plus de 3 milliards d'années,
et son influence a commencé à se faire sentir sur
l'air il y a seulement 2,4 milliards d'années.
Selon une étude
à paraître cette semaine dans Geochemistry,
Geophysics, Geosystems, sous la signature de Lee Kump et
James Kasting, de l'Université d'Etat de la Pennsylvanie,
et de Mark Barley, de l'Université de l'Australie de l'Ouest,
ce sont des changements dans l'activité volcanique, qui
ont permis que cette influence de la photosynthèse commence
à se faire sentir il y a 2,4 milliards d'années.
A cette époque, écrivent les chercheurs, l'activité
volcanique se déroulant dans les profondeurs de la Terre
a changé de route : le chemin suivi par les roches en
fusion à travers les couches en pelures d'oignon de la
Terre, a déplacé vers le haut, soit vers la surface,
les roches qui, jusque-là, avaient accumulé de
l'oxygène dans leurs entrailles. En les repoussant vers
le haut, cela permettait du coup à davantage d'oxygène
d'être libéré dans l'air. Ce changement obligea
ensuite les organismes capables d'absorber de l'oxygène
-car tous n'en sont pas capables, pour certains êtres vivants
microscopiques, c'est un poison- à s'adapter à
cette "surconsommation" et ainsi, démarrer un
nouveau cycle de la vie -le nôtre.
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