| Semaine du 6 novembre 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - On trouve dans le Sud-Ouest du Colorado, contre les falaises de la Mesa Verde, quelques-unes des ruines les plus mystérieuses du monde. Y vivaient, il y a plusieurs siècles, les Anasazis. Un jour, ils disparurent sans laisser de traces. Historiens et amateurs d'insolite s'interrogent à ce sujet depuis longtemps. L'archéologue Stephen Lekson, de l'Université du Colorado à Boulder, vient de proposer une hypothèse qui n'est pas aussi banale qu'elle en a l'air: un exode à grande échelle. Pas banale, parce qu'un tel exode nécessiterait un degré d'organisation sociale beaucoup plus avancé que ce qu'on a attribué jusqu'ici à la culture anasazi : il faut une hiérarchie, des gens pour organiser le déplacement et l'alimentation du groupe tout au long du trajet, etc. Des choses qui ne sont pas à la portée de n'importe quelle culture dite "primitive". Stephen Lekson base cette hypothèse sur des poteries et des habitations, trouvés sur trois sites pueblos du Nouveau-Mexique, à 470 km de Mesa Verde, et dont le style semble tout à fait anasazi. Des sites beaucoup plus au Sud que les endroits où on savait jusqu'ici que les Anasazis étaient allés. Et des sites dont la taille ne peut pas s'expliquer pas un simple échange culturel: il faut, affirme-t-il, que toute une population, de la taille d'un village, et non pas seulement une famille, se soit déplacée. Retour au sommaire des capsules
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