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Jupiter: mon océan est plus gros que le
tien!
(ASP) - Décidément, ça pleut, autour
de Jupiter. Après Europe,
cette lune de Jupiter dont on croit depuis 25 ans qu'elle cache
un océan, voici que Ganymède, une autre lune de
Jupiter, cacherait elle aussi un océan. Seule consolation
pour les fans d'Europe: l'océan
de Ganymède serait beaucoup moins gros -et la possibilité
d'y trouver de la vie serait, par conséquent moins brillante.
Mais tout de même. Voilà qu'on se retrouve avec
un deuxième monde -Ganymède est, après tout,
aussi grosse que la planète Mercure- qui pourrait contenir
de l'eau liquide, à près de 800 millions de kilomètres
du Soleil -soit six fois plus loin que la Terre. L'eau serait-elle
un matériau à ce point banal ?
En fait, oui, elle l'est, et ce n'est pas vraiment une découverte.
Il y a longtemps que les astronomes en sont arrivés à
cette conclusion, entre les comètes qui ne sont autres
que des boules de neiges sales, les anneaux de Saturne qui sont
composés en bonne partie de glace, et les lunes de Jupiter
et d'autres planètes qui sont souvent recouvertes d'une
couche de glace plus ou moins épaisse.
Mais entre la glace et l'eau, qui nécessite tout de
même une température minimale de 0 degré
-ce qui, dans le cosmos, est chaud- il y a une marge. Or, l'annonce,
en décembre, que Ganymède pourrait elle aussi cacher
sous sa surface un océan -donc, de l'eau, et non de la
glace- a fait frémir planétologues et chercheurs
de vie extra-terrestre. Et a rappelé que nous savons encore
fort peu de choses sur la formation des planètes.
Au cours du congrès annuel de l'Union géophysique
américaine, les chercheurs dirigés par Margaret
Kivelson, de l'Université de Californie à Los Angeles,
ont présenté leurs données sur cet océan
d'eau salée, données déduites de l'analyse
des champs magnétiques de Ganymède. L'océan
apparaît beaucoup moins "prometteur" que celui
d'Europe, ont-ils précisé, sans qu'on sache trop
pourquoi : il serait peut-être enfoui à 170 kilomètres
sous la surface, contre 10 à 20 kilomètres sur
Europe. Et il serait coincé entre deux couches de glace,
alors que sur Europe, on présume que ce mythique océan
que personne n'a encore vraiment observé, est-il
besoin de le rappeler- serait en-dessous d'une couche de glace,
mais reposerait sur le roc. Un roc qui pourrait lui-même
être secoué par une activité volcanique,
ce qui entretiendrait une certaine chaleur.
Toutes ces données et toutes ces déductions
reposent sur les observations renvoyées mois après
mois par la sonde américaine Galileo, en orbite autour
de Jupiter depuis décembre 1995.
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