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            au sommaire des capsulesLe fraudeur de roches (ASP) - Depuis le 5 novembre,
            une partie du Japon s'est écroulée. Depuis qu'il
            a été révélé, sur la première
            page d'un journal, que l'une des célébrités
            de l'archéologie avait fabriqué de toutes pièces
            des "preuves" sur la préhistoire japonaise,
            c'est, littéralement, une industrie qui est pointée
            du doigt: l'archéologie. Parce que dans l'archipel nippon, cette science est vraiment
            devenue une industrie. Une industrie où les conférences
            de presse prennent le pas sur la publication dans des revues
            rigoureuses. La confession publique de Shinichi Fujimura
            -qui a admis avoir enterré des outils de pierre afin de
            les faire paraître vingt fois plus vieux qu'ils ne l'étaient
            en réalité (600 000 ans plutôt que 30 000
            ans), a jeté un doute sur bien d'autres découvertes
            spectaculaires de ces dernières années: "on
            ne parle pas d'études, on parle de faire des découvertes
            spectaculaires", résume pour Science Toshiki
            Takeoka, archéologue à l'Université Kyoritsu,
            à Tokyo. Et les découvertes spectaculaires plaisent
            tellement que, bien souvent, une fois passée la conférence
            de presse sur les lieux mêmes de la découverte,
            il n'y a personne pour prendre le relais, pour examiner plus
            en détails ces artefacts, afin de confirmer leur âge. On sait que des humains ont vécu dans le Nord de la
            Chine il y a environ 600 000 ans. A cette époque, le Japon
            était régulièrement relié au continent,
            lorsque les eaux baissaient assez pour permettre un passage à
            pied sec. Pourtant, les plus anciennes traces confirmées,
            fermement établies, d'humains au Japon, ne remontent qu'à
            30 ou 35 000 ans. D'où la pression pour en découvrir
            des plus anciennes. D'où la conviction, très fermement
            ancrée, que des humains n'ont pu faire autrement que de
            vivre au Japon il y a plus de 35 000 ans. Au point où
            certains chercheurs hésitent carrément à
            remettre en question certaines découvertes, de peur de
            nuire à leur réputation. En conséquence,
            Shinichi Fujimura, un simple amateur d'archéologie armé
            d'un seul diplôme d'études secondaires, avait tout
            pour plaire à un public déjà acquis à
            sa cause... Capsule
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