L'information (scientifique) doit être libre: 
                        on en discute 
                        (ASP) - Depuis deux 
                          semaines, nous vous parlons de ces revues hyper-spécialisées 
                          et, surtout, de ces scientifiques qui réclament 
                          que les recherches soient offertes gratuitement, à 
                          tous, dès leur publication au grand dam 
                          des éditeurs, qui y verraient de lucratifs revenus 
                          dabonnement leur échapper. Le débat 
                          vient de franchir un nouveau pas: la 
                          revue Nature a ouvert un forum spécialement 
                          dévolu à cette question. 
                        Un forum en ligne, 
                          bien sûr, mais qui na rien à voir 
                          avec les forums auxquels Internet nous a habitués 
                          depuis cinq ans : sur ce forum-ci, quand on amène 
                          un argument, il est long, étoffé, et tout 
                          sauf improvisé. Des représentants des 
                          maisons dédition à but non lucratif 
                          jusquaux bibliothécaires en passant par 
                          les propriétaires de banques de données, 
                          tous les groupes gravitant autour de la recherche scientifique, 
                          et même ceux qui ny gravitent pas, comme 
                          les économistes, semblent avoir un intérêt 
                          à se prononcer. Parce quune information 
                          scientifique qui serait totalement accessible, ce serait 
                          bien davantage quune réponse à lavance 
                          inéluctable dInternet: ce serait une remise 
                          en question de la façon de publier les résultats 
                          de milliers et de milliers de recherches scientifiques 
                          chaque année. 
                        Ainsi, que diront les 
                          compagnies privées en recherche et développement, 
                          elles qui tentent de plus en plus souvent de garder 
                          un maximum de données secrètes lors dune 
                          publication, afin déviter de se faire voler 
                          leurs idées ? Et que diront ceux dont le 
                          métier était de faire le tri entre les 
                          recherches solides et les moins solides, si on devait 
                          en arriver à une situation où toutes les 
                          publications seraient sur un pied dégalité, 
                          toutes également disponibles sur la grande toile 
                          mondiale ?
                        "Gratuit, daccord. 
                          Mais à quel prix?", demandent déjà 
                          les premiers intervenants au débat. 
                        Comme quoi le débat 
                          risque dêtre long...
                        
                           
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