(ASP) - Alors que la guerre d’Afghanistan s’achève, voilà que les enquêteurs américains se mettent finalement à sérieusement s’intéresser à la piste américaine de l’anthrax : oui, admettent-ils (sous la forme d’informations livrées aux journalistes au compte-goutte), l’anthrax qui a provoqué toute une panique cet automne serait d’origine américaine.

Il y a pourtant plus d’un mois et demi que les experts insistent effectivement sur le fait que le type d’anthrax, ou bactérie du charbon, récolté dans deux des missives "poudrées", pointe vers la souche de cette bactérie produite non pas en Asie centrale, non pas en Iraq, non pas en Russie, mais vers celle qu’ont produit les laboratoires de l’armée américaine, il y a 30 ans (lire entre autres : L’anthrax est triplement américain).

Barbara Rosenberg, microbiologiste à l’Université d’État de New York, et directrice du groupe de travail sur les armes biologiques à la Fédération américaine des scientifiques, en a même rajouté la semaine dernière: l’enquête pointerait vers un microbiologiste bien connu, qui aurait jadis travaillé pour l’armée, avant que celle-ci ne mette fin à son programme de production d’armes biologiques, en 1969. Selon l’édition allemande du magazine de l’organisme Greenpeace, qui cite des sources anonymes, cette personne aurait voulu par ce moyen attirer l’attention sur le danger des armes biologiques...

Dans les faits, le FBI ne cache désormais pas que de plus en plus d’indices pointent vers une source américaine —une chose qui était déjà claire il y a deux mois, attendu qu’il n’y a pas 36 types d’anthrax possibles qui puissent être envoyés dans une enveloppe —et y survivre.