| Semaine du 11 décembre 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - La poliomyélite a récemment fait une apparition en République Dominicaine et à Haïti, sa première résurgence dans l'hémisphère occidental en plus de neuf ans. Et certains se demandent si le vaccin oral administré aux enfants ne pourrait pas être responsable... En fait, ce que les médecins craignent par-dessus tout, c'est que la souche de polio utilisée pour les vaccins -rappelons qu'un vaccin consiste en une souche affaiblie du mal lui-même, qu'on administre afin de forcer votre système immunitaire à reconnaître "l'ennemi"- que cette souche donc, ait désormais muté en une forme virulente, qui risque de se répandre chez ceux qui n'ont pas été vaccinés. Comme une maladie contagieuse. Ceci reste une hypothèse. Mais elle semble être prise suffisamment aussi au sérieux, à en juger par un reportage du service d'information de la revue Science, pour qu'on s'interroge sur un vaccin qui est d'usage courant depuis près de 40 ans. Les faits sont les suivants: trois enfants d'une zone rurale de la République Dominicaine, à quelque 80 km de la frontière haïtienne, se sont présentés souffrant de polio en juillet et août; un autre cas a été confirmé à Haïti. Aucun de ces enfants n'ayant été vacciné, on craint qu'ils n'aient attrapé le virus d'un enfant qui l'avait été. Dans ces régions, le vaccin anti-polio est facile d'accès, très efficace, et administré par voie orale. On sait que dans un cas sur 750 000, la version affaiblie de ce virus peut devenir maligne, mais on n'avait encore rapporté aucun cas où le mal aurait pu être ensuite transmis à une autre personne. Retour au sommaire des capsules
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