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Comment se faire des ennemis sur Internet
(ASP) - Les membres du Comité international olympique
(CIO) n'ont pas amélioré leur image de vieux croûlants
auprès des internautes, la semaine dernière: en
annonçant que les sites Internet, faute d'une audience
suffisante, n'auraient
pas le droit de diffuser les compétitions olympiques pendant
les 10 prochaines années, à moins qu'ils ne
réussissent à limiter l'accès à l'intérieur
des frontières nationales, les Vénérables
se sont triplement mis les pieds dans les plats.
L'audience Internet n'est simplement pas assez importante
pour être prise en considération, a en effet déclaré
le CIO. Pour cette raison, et parce que les réseaux de
télé -qui ont, eux, une audience plus que suffisante-
ont payé très cher le CIO pour obtenir l'exclusivité
des Jeux sur leur territoire, le Comité international
olympique -appuyé en cela par les dits réseaux
de télé- interdit toute diffusion vidéo
ou audio des Jeux sur Internet jusqu'en 2010. A moins, ajoute-t-on,
que les sites web ne mettent au point une technologie qui permettrait
de restreindre l'accès à leur contenu le long des
frontières de leurs pays.
On a du mal à imaginer qu'une telle décision
ait pu être rendue en l'an 2000, après les Jeux
de Sydney, au cours desquels environ 12 000 sites web, à
travers le monde, ont donné une forme ou l'autre d'information
quotidienne sur les Jeux. Et sur ces 12 000, quelque 10% ont
offert de l'information non-autorisée, incluant des séquences
vidéo. Cette évaluation provient d'une firme française,
Datops, embauchée spécifiquement par le CIO pour
faire une recension des entreprises web qui violaient les contrats
d'exclusivité nationales signés avec les réseaux
de télé.
Il serait "irresponsable", a déclaré
Dick Pound, directeur de la commission du marketing de la CIO
et du groupe de travail sur l'Internet, que le Comité
international olympique ne sacrifie son immense audience télévisée
(qu'il évalue à 59 millions par jour) pour l'audience
du Net (qu'il évalue à 500 000 par jour... pour
le site officiel des Olympiques).
Ceux qui s'opposaient à cette décision ont allégué
que l'audience n'est pas tant en cause que l'usage
que cette audience fait d'Internet: compléter ce qu'elle
voit à la télé (par des statistiques, des
mises en contexte, etc.), rechercher une interaction entre la
télé et des appareils mobiles tels que les téléphones
(une utilisation qui risque de grimper en flèche au cours
des prochaines années), etc. Ces arguments n'ont apparemment
eu aucun effet.
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