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L'ultime étreinte avec Eros
(ASP) - La sonde spatiale n'a pas de pattes. Elle n'a jamais
été conçue pour atterrir où que ce
soit. Mais ce lundi 12 février, elle a réussi son
coup : elle est devenue le
premier engin à se poser sur un astéroïde.
Après une année passée à tourner
autour d'Eros, la sonde américaine Near (Near Earth Asteroid
Rendezvous) s'est en effet décidée à aller
embrasser sa bien-aimée. Dans le cadre de ce qui oscillait
entre la mission-suicide et le désir de récolter
d'ultimes informations sur ce rocher de 21 km de long en forme
de cacahuète, les ingénieurs du Laboratoire de
physique appliquée de l'Université Johns Hopkins
avaient décidé, il y a quelques mois, de tenter
le tout pour le tout: progressivement, rapprocher
Near d'Eros, en lui faisant diminuer son orbite, pour finalement
l'envoyer se poser, de préférence en douceur. La
plupart des observateurs pariaient sur le fait que la sonde s'écraserait
tout simplement, et ils ont, semble-t-il, perdu. Une heure après
l'atterrissage, le chef de la mission Near confirmait qu'il recevait
toujours un signal de la sonde, à 316 millions de km d'ici.
Near-Shoemaker,
de son nom complet, ajoute donc une autre première à
sa liste. Elle fut aussi, l'an dernier -le
14 février, plus précisément- le premier
engin humain à se mettre en orbite autour d'un astéroïde.
Depuis, elle a renvoyé vers l'Université Johns
Hopkins -c'est la première fois qu'une sonde est dirigée
depuis un laboratoire indépendant de la Nasa- des montagnes
de photos (plus de 150 000) et des données sur la masse,
la densité et la composition de cet astéroïde.
Tout au long de sa descende, ces dernières semaines, et
même au cours des six ultimes heures, elle n'a jamais cessé
d'émettre, renvoyant aux scientifiques des images d'un
astéroïde plus précises qu'ils n'auraient
jamais osé en rêver. On y voit nettement, par exemple,
des cratères recouverts d'une couche de poussière.
La sonde, de la taille d'une automobile, a coûté
223 millions$, ce qui est fort peu pour une sonde de cette importance.
Elle est l'une des premières de ces sondes spatiales conçues
par la Nasa avec une volonté de faire "plus pour
moins cher" -ce qui explique, entre autres choses, que personne
n'ait jugé bon de lui ajouter des pattes. Et ce qui explique
aussi que la Nasa en ait confié la préparation
et la gestion à l'extérieur -en l'occurence, une
université. Le succès de la mission donnera sûrement
des idées...
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