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Alerte: envahisseurs
(ASP) - Des Australiennes vont manquer les Olympiques. Des
méduses australiennes: elles colonisent présentement
le Nord... du Golfe du Mexique. Et ce, à un rythme qui
fait peur. Harriet Perry, directrice des pêcheries du Laboratoire
de recherche sur les côtes du Golfe, au Mississippi les
décrivait cette semaine à un journaliste du Newhouse
News Service comme "un événement biologique
exceptionnel. Dans mes 33 ans de carrière, je n'ai jamais
vu quelque chose comme ça".
Cet animal de mer qui ressemble à un champignon en
gélatine de la grosseur, une fois adulte, d'un ballon
de basketball, mange tout sur son passage: des planctons, des
larves de poissons, de crevettes et de crabes, des oeufs de poissons
rouges, de truites tachetées, de truites blanches et de
maquereaux espagnols. Chaque méduse, qui filtre 50 mètres
d'eau par jour, peut manger jusqu'à 2400 oeufs quotidiennement.
Le chercheur Monty Graham du Dolphin Island Sea Lab avoue être
devenu alarmiste en voyant les données. "C'est un
problème écologique grave avec lequel nous devrons
négocier pendant des décennies ".
En effet, ces méduses ne mangent pas les espèces
aquatiques plus grosses qu'elles. Par contre, elles s'attaquent
à la source de vie des écosystèmes du Golfe:
les planctons. Sans eux, les anchois meurent. Sans anchois, les
gros poissons manquent d'aliments et ainsi de suite. Tout l'écosystème
marin est déséquilibré. Sa biodiversité
diminue inévitablement.
Les appareils de forage pétrolier, les récifs
artificiels et les structures faites par les Hommes augmentent
les aires de reproduction des méduses. De plus, trop d'azote
est rejeté dans l'eau, ce qui cause une augmentation anormale
de planctons, un vrai festin pour ces Australiennes libres de
tout prédateur. Enfin, la surpêche empêche
une compétition équitable entre les espèces.
Ces méduses seraient vraisemblablement arrivées,
accrochées à un bateau, par le canal de Panama.
Une situation similaire se serait produite dans la Mer Noire
où le commerce des anchois a complètement disparu.
Puisque le Golfe est ouvert sur la mer, il semble peu probable
que ça arrive dans ce cas-ci. Mais les côtes restent
tout de même en danger.
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