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Ce n'est pas à une vieille mouche qu'on
apprend à rajeunir
(ASP) - Cinq petites mutations. C'est tout ce qu'il a fallu
pour qu'une banale mouche à fruit réussisse à
vivre
presque deux fois plus longtemps que prévu. Cinq mutations,
provoquées en laboratoire, dans un seul gène.
Cela a suffi pour doubler l'espérance de mouches adultes,
sans pour autant atténuer leur fertilité ou leur
forme physique. Ces résultats étonnants ressortent
d'une étude publiée dans
la dernière édition de la revue Science,
sous la signature de quatre chercheurs du département
de génétique et de biologie développementale
de l'Université du Connecticut. Et cette étude
constitue, pour leur chef de file, Stephen L. Helfand, l'aboutissement
de 17 ans de travaux sur le vieillissement. Dix-sept années
à chercher le ou les gènes responsables du vieillissement
chez ce rat de laboratoire du monde insectoïde qu'est la
mouche à fruit, ou mouche drosophile.
Ce gène serait-il la pilule de Jouvence tant espérée?
"Ce gène rend optimiste sur la possibilité
de manipuler l'espérance de vie au-delà des contraintes
qui s'appliquent normalement à l'évolution naturelle",
répond prudemment, dans une analyse
publiée par Science, Seymour Benzer, généticien
au California Institute of Technology. C'est lui qui, en 1998,
avait découvert un autre gène lié au vieillissement
chez la mouche à fruit, appelé le gène mathusalem.
En laboratoire, les mouches en question ont vécu entre
69 et 71 jours -alors que cette bestiole meurt en moyenne à
l'âge de 37 jours. Certaines auraient vécu jusqu'à
l'âge très avancé de 110 jours.
La mutation conduit le gène (que les scientifiques
pince-sans-rire ont surnommé Indy pour "I'm not dead
yet") à limiter l'énergie qu'absorbent les
cellules. En d'autres termes, il met les cellules de la mouche
au régime. Une découverte qu'on ne peut s'empêcher
de rapprocher avec celles, effectuées récemment,
selon lesquelles des vers, des mouches à fruit et des
rongeurs vivraient plus longtemps lorsqu'on leur ferait suivre
une diète radicale.
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