En manchette cette semaine:
Robot, lève-toi et marche!
Archives des
capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
|
Retour
au sommaire des capsules
Gaz à effet de serre: trop peu trop tard
(ASP) - Or donc, les Etats-Unis ont annoncé ce 23 novembre
qu'ils feraient des concessions
sur la réduction des gaz à effet de serre.
Ils ne s'appuieront pas autant que les Européens le craignaient
sur les forêts et les sols agricoles comme "absorbeurs"
de ces gaz -une façon détournée d'éviter
d'imposer des réductions à l'industrie. Cette proposition
arrive à la toute fin de la conférence
des Nations Unies sur les changements climatiques, à
La Haye, et sera de toute évidence interprétée
comme une façon d'éviter que cette conférence
ne se transforme en échec.
Sauf que déjà, plusieurs concluent que cette
annonce n'est qu'un bonbon pour éviter de perdre la face.
Dans les faits, ce compromis américain ne changera pas
grand-chose, et permettra tout juste d'éviter que ne tombe
dans l'oubli le Protocole de Kyoto d'il
y a trois ans, qui fixait les objectifs de réduction
des gaz à effet de serre pour la prochaine décennie.
Il changera peu de chose; il ne changera peut-être même
rien du tout, s'il faut en croire une ultime étude scientifique
rendue publique alors que la conférence de La Haye s'acheminait
vers sa fin: selon l'Agence internationale de l'énergie,
les
émissions de CO2 vont augmenter de pas moins de 60% dans
l'atmosphère d'ici 2020, malgré les engagements
pris à Kyoto. Le CO2 serait, de l'avis de la plupart des
experts, la principale des causes humaines du réchauffement
climatique.
Pour ajouter l'insulte à l'injure, les chercheurs de
l'Agence ont assuré avoir pris en compte, dans leurs calculs,
les engagements de réduction de 5,2% des émissions
de gaz à effet de serre pris à Kyoto. Autrement
dit, même si les engagements de Kyoto étaient respectés
-ce qui est loin d'être sûr- on ferait tout de même
face à cette augmentation spectaculaire de 60% d'ici 20
ans!
Et les énergies propres? En 2020, elles seront encore
largement minoritaires, face au charbon, au pétrole et
au gaz. A La Haye, conclut Libération, "le
contraste entre la menace environnementale et la teneur des négociations
reste toujours aussi saisissant".
(24 novembre)
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... avec hyperlien s.v.p.!
|