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Le ritalin sur une glace mince

(ASP) - Une étude majeure vient d'être lancée pour tenter de régler une controverse : est-il légitime de donner du Ritalin à de très jeunes enfants, pour régler un trouble dont la définition n'est même pas claire? Sauf que cette étude, par sa nature, crée elle-même une controverse...

Financée par les National Institutes of Health -le principal organisme subventionnaire pour la recherche en santé aux Etats-Unis- l'étude doit commencer en décembre, et s'adresser à 300 enfants de 3 à 6 ans diagnostiqués avec ce que les experts appellent un "trouble déficitaire d'hyperactivité" (TDH). La moitié recevra du ritalin (de son vrai nom, méthylphénidate), l'autre moitié, un placebo, ou faux médicament. Et ces enfants seront suivis (résultats scolaires, interactivité avec les camarades, etc.) pendant 40 semaines.

Jusque-là, rien qui ne déborde du cadre d'une classique étude clinique sur les effets d'un médicament. Si ce n'est que les "cobayes", dans ce cas-ci, sont des enfants. Et qu'on ne peut faire autrement que de se demander s'il est légitime d'expérimenter un médicament sur des enfants, quand on s'interroge justement sur les risques d'un tel médicament sur des enfants...

"Il y a un conflit entre le besoin d'inclure des enfants dans des tests cliniques et l'inconfort sur l'enrôlement de ces enfants", résume pour la revue américaine Science Norman Fost, chercheur en pédiatrie et bioéthique à l'Université du Wisconsin. Le conflit est généralement oublié, lorsque les enfants ont une chance de tirer des bénéfices d'un médicament expérimental (on pense à des médicaments contre une maladie incurable), alors qu'ici, on n'est même pas sûr que ce soit le cas.

Il faut ajouter à cela que la question du Ritalin chez les enfants est carrément devenue un problème social aux Etats-Unis: les prescriptions continuent de grimper en flèche, et chez des enfants de plus en plus jeunes de surcroît, alors qu'on n'a toujours pas de preuve satisfaisante de son efficacité -et qu'en plus, un débat persiste chez les pédiatres quant à la façon de diagnostiquer un "TDH". S'agit-il d'un problème biochimique dans le cerveau -auquel cas un médicament peut aider- ou d'un problème dû à des conflits familiaux? Plus encore, comment définir un TDH chez un enfant de trois ans, lequel est, pratiquement par nature, hyper-agité?

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