En manchette cette semaine:
Robot, lève-toi et marche!
Archives des
capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Le ritalin sur une glace mince
(ASP) - Une étude majeure vient d'être lancée
pour tenter de régler une controverse : est-il légitime
de donner du Ritalin à de très jeunes enfants,
pour régler un trouble dont la définition n'est
même pas claire? Sauf
que cette étude, par sa nature, crée elle-même
une controverse...
Financée par les National Institutes of Health -le
principal organisme subventionnaire pour la recherche en santé
aux Etats-Unis- l'étude doit commencer en décembre,
et s'adresser à 300 enfants de 3 à 6 ans diagnostiqués
avec ce que les experts appellent un "trouble déficitaire
d'hyperactivité" (TDH). La moitié recevra
du ritalin (de son vrai nom, méthylphénidate),
l'autre moitié, un placebo, ou faux médicament.
Et ces enfants seront suivis (résultats scolaires, interactivité
avec les camarades, etc.) pendant 40 semaines.
Jusque-là, rien qui ne déborde du cadre d'une
classique étude clinique sur les effets d'un médicament.
Si ce n'est que les "cobayes", dans ce cas-ci, sont
des enfants. Et qu'on ne peut faire autrement que de se demander
s'il est légitime d'expérimenter un médicament
sur des enfants, quand on s'interroge justement sur les risques
d'un tel médicament sur des enfants...
"Il y a un conflit entre le besoin d'inclure des enfants
dans des tests cliniques et l'inconfort sur l'enrôlement
de ces enfants", résume pour la revue américaine
Science Norman Fost, chercheur en pédiatrie et
bioéthique à l'Université du Wisconsin.
Le conflit est généralement oublié, lorsque
les enfants ont une chance de tirer des bénéfices
d'un médicament expérimental (on pense à
des médicaments contre une maladie incurable), alors qu'ici,
on n'est même pas sûr que ce soit le cas.
Il faut ajouter à cela que la question du Ritalin chez
les enfants est carrément devenue un problème social
aux Etats-Unis: les prescriptions continuent de grimper en flèche,
et chez des enfants de plus en plus jeunes de surcroît,
alors qu'on n'a toujours pas de preuve satisfaisante de son efficacité
-et qu'en plus, un débat persiste chez les pédiatres
quant à la façon de diagnostiquer un "TDH".
S'agit-il d'un problème biochimique dans le cerveau -auquel
cas un médicament peut aider- ou d'un problème
dû à des conflits familiaux? Plus encore, comment
définir un TDH chez un enfant de trois ans, lequel est,
pratiquement par nature, hyper-agité?
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des
semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition
imprimée d'Hebdo-science
et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science?
Contactez-nous!
|