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La vie du Grand Nord sur un terrain glissant
(ASP) - Des témoignages tendent à confirmer
que la vie dans le Grand Nord canadien souffre
grandement des effets du réchauffement. Les oiseaux
de mer disparaissent, selon les chasseurs inuit de la Mer de
Beaufort et de la Baie d'Hudson; les ours polaires, on en a déjà
parlé; les caribous sont moins nombreux, bien que les
observations à leur sujet soient plus anecdotiques que
scientifiques; enfin, les algues des glaces, comme la plupart
des organismes composant la chaîne alimentaire, pourraient
être rayés de la carte si les glaces de l'océan
arctique continuent de fondre au rythme actuel: elles couvrent
15% moins de territoire qu'en 1978, selon une étude parue
il y a 13 mois, dont nous avions parlé dans ces pages.
La menace vient même de plusieurs côtés:
dans la Baie d'Hudson, les moustiques sont en pleine explosion
(grâce, bien sûr, à la hausse des températures),
piquant sans discrimination des bestioles qui n'en demandaient
pas tant.
Par ailleurs, si les glaces continuent à fondre, les
compagnies maritimes, russes entre autres, y trouveront leur
compte, puisque cela leur permettra d'envoyer de plus en plus
de navires -pétroliers, entre autres- par ces routes devenues
moins dangereuses pour la navigation. Mais ce qui est bon pour
la navigation n'est pas nécessairement bon pour la faune...
C'est que mine de rien, l'océan arctique, aussi glacial
soit-il, abrite un écosystème diversifié.
En particulier pendant le bref été, lorsque les
glaces se rompent et permettent à une foule de bêtes
méconnues de se faire une place au soleil: dès
1970, un biologiste russe, Igor Melnikov, identifiait 200 espèces
différentes dans la seule Mer de Beaufort (au Nord de
l'Alaska). Au cours de l'hiver 1997-98, Melnikov est retourné
sur les lieux de ses vieilles études, dans le cadre d'un
projet international sur les changements climatiques, et a observé
des changements radicaux. Les algues communes ont pris la place
de leurs cousines et les invertébrés des glaces
sont pratiquement introuvables (dont le Theristus melnikovi,
ainsi nommé en l'honneur de devinez qui?). Bref, le vent
du Nord souffle un message glacial, mais pas à cause de
la glace...
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