| Semaine du 30 octobre 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - Après trois années de débats, les chercheurs en médecine et les éthiciens se sont entendu sur des normes internationales, qui resserreront les règles à suivre en recherche médicale -entre autres, les tests cliniques, c'est-à-dire les médicaments testés sur des humains. Un peu trop resserrées au goût de certains. Ces nouvelles règles, approuvées le 7 octobre à Edimbourg lors de l'assemblée générale de l'Association médicale mondiale, viennent modifier les normes précédentes, dont l'adoption, sous le nom de Déclaration d'Helsinki, remontait à 1964. En particulier, on y restreint de façon étonnante l'usage de placebos, ces fausses pilules qui font partie de tout test clinique digne de ce nom (une moitié des patients reçoit un placebo, l'autre, la véritable pilule à tester, afin d'évaluer si cette dernière a plus d'impact qu'un simple bonbon). Selon les nouvelles règles, les placebos ne devraient plus être utilisés que s'il n'existe aucune autre thérapie disponible pour comparer l'efficacité du traitement. Par exemple, une nouvelle pilule devrait être comparée avec une pilule déjà sur le marché, plutôt qu'avec un placebo. De cette façon, un patient malade aurait tout de même des chances de vraiment guérir -alors qu'avec un bonbon, elles sont plutôt minces. Les groupes de défense des patients, qui réclamaient cette modification, jubilent, mais les compagnies pharmaceutiques, les chercheurs et les publications médicales, sont méfiants. Et pas seulement méfiants, mais devant un dilemme : s'ils se conforment à ces nouvelles règles -qui n'ont pas force de loi, mais ont un très lourd poids moral- ils seront dans l'illégalité aux États-Unis. L'Administration américaine des aliments et drogues interdit spécifiquement l'entrée sur son territoire de tout médicament qui n'a pas fait l'objet d'une étude avec placebos. Retour au sommaire des capsules
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