L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






semaine du 14 mai 2001



Une union européenne


Britanniques, Français, Allemands, Italiens, Suédois, Serbes ou Croates : si vous remontez de 40 ou 50 000 ans en arrière, vous avez tout au plus 50 ancêtres. Pas un de plus. Et tous les mêmes.


Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito


De longues, très longues séquences d’ADN : elles sont là, partout, toujours pareilles, d’un Européen à l’autre. Dans le cadre d’une recherche qui avait d’abord pour but de retracer l’origine de gènes liés à diverses maladies, des généticiens ont ajouté une autre pierre à notre arbre génétique. Ils ont mesuré l’écart génétique qui sépare les Européens —et les gens d’Amérique et d’Australie de descendance européenne- pour découvrir qu’il était vraiment très mince. Remontez 60 000 ans en arrière, peut-être moins de 50 000 ans, et vous trouverez à peine 50 personnes, ancêtres communs à tous les Européens, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.

Et au passage, ces chercheurs ont renforcé l’hypothèse, décidément de plus en plus solide, selon laquelle tous les humains, si on remonte un tout petit peu plus loin, descendent d’un tout petit groupe d’humains venus d’Afrique.

" Ce sont des régions d’histoire partagée ", explique David Reich, en parlant de ces séquences d’ADN qui se répètent inlassablement. David Reich est membre de l’Institut Whitehead de Cambridge, Massachusetts, au centre de l’analyse dont il est question ici, et que publie la revue Nature.

C’est évidemment loin d’être la première étude à avoir tenté d’en apprendre plus sur les liens génétiques qui unissent tous les humains. Mais à mesure que la technologie et les connaissances du génome progressent, il est possible d’aller de plus en plus loin. Jusqu’ici, les séquences d’ADN analysées mesuraient quelques milliers de paires de base. Cette fois, c’est jusqu’à 60 000 que Reich et ses collègues sont montés. Et déjà, d’autres équipes sont en train de marcher sur leurs pas, pour aller encore plus en profondeur.

Coïncidence, cette recherche paraît au moment même où, à l’autre bout du monde, une équipe chinoise confirme l’hypothèse d’une origine africaine. Ce qui, venant de ce coin du monde, n’est pas banal, puisqu’il y a quelques mois, un mouvement semblait émerger là-bas, en faveur d’une origine "multi-régionale" (en d’autres termes, il y aurait eu plusieurs groupes humains, les uns venant d’Afrique, les autres d’Asie). Cette fois, des chercheurs américains et chinois ont examiné le chromosome Y de plus de 12 000 hommes provenant de 163 populations d’Asie et d’Océanie. Et ce qu’ils ont trouvé élimine la thèse multi-régionale : parce qu’ils n’ont trouvé que des marqueurs génétiques propres à une mutation que l’on sait avoir émergé parmi les ancêtres africains, et seulement eux, il y a entre 35 000 et 89 000 ans.

Tout ceci peut sembler fort compliqué et surtout, fort lointain. Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est petit à petit le portrait de ce que nous sommes, qui se dessine. Le portrait d’une famille tissée beaucoup plus serrée que ce que des générations et des générations ont voulu nous laisser croire...


En manchette la semaine dernière:
Ceci n'est pas un bébé-OGM

A lire également cette semaine:
Le manchot du climat

Les mutants de Tchernobyl

Fièvre aphteuse: c'est fini... ou presque

La vie après la mort

Huit pays africains paieront leurs médicaments moins cher

Et plus encore...


Archives des manchettes




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site