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Le 1er avril 2002



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Des revues plus ouvertes?

(ASP) - Le protocole entourant la publication d’articles dans les revues scientifiques est généralement bien accepté par les chercheurs: ce fameux "peer review" ou jugement par les pairs, qui consiste à faire relire une recherche par des chercheurs de même discipline, avant de l’accepter. Même si de temps à autre les bonnes vielles doléances ressurgissent: "mon article a sûrement été rejeté parce qu’il entrait en compétition avec les travaux d’Untel"… Ou encore: "mon article était probablement trop "à gauche" aux yeux de ces "vieux croûtons"! Et cela, sans parler de la lenteur du processus qui, entre le moment de la soumission d’un papier et sa parution, peut atteindre de un à deux ans!

Les choses pourraient cependant s’améliorer, non seulement avec l’arrivée des nouvelles revues scientifiques "en ligne", mais surtout grâce à un tout nouveau mode de sélection des articles — identifiable à un jugement des pairs ouverts ("open pair review") - qu’expérimentent en ce moment certaines de ces nouvelles publications, comme Atmospheric Chemistry and Physics (ACP) et Electronic Transactions on Artificial Intelligence (ETAI).

Cette méthode s’apparente à un séminaire de discussion sur Internet, auquel sont conviés les abonnés de la revue, ainsi qu’un petit groupe de lecteurs officiels, spécialistes du domaine couvert par l’article soumis, le tout modéré par des responsables de la publication. À ETAI par exemple, dès qu’un article est soumis pour publication, il apparaît sur le site web. L’éditeur invite alors par courriel les scientifiques qui le veulent bien, ainsi que son groupe de lecteurs officiels, à une "réunion virtuelle" où les participants débattent en temps réel de l’article. Ces commentaires, signés ou non, sont ensuite accessibles aux auteurs de l’article, qui modifieront leur papier en conséquence, avant de le soumettre une seconde fois à l’éditeur et à son groupe de lecteurs, qui n’ont plus alors -sur la preuve des modifications faites- qu’à prendre leur décision.

Pour Iliano Cervesato, un chercheur en informatique de Virginie, qui a vu l’un de ses articles publiés par ETAI, ce processus de sélection ouvert est une occasion en or, pour les chercheurs, de raffiner leur présentation et même, de corriger des erreurs. "Mieux vaut voir critiquer son travail, à un stade où il est encore possible de modifier des choses, que de le voir refuser sans appel." Pour le chercheur, cette méthode est aussi un "relais" ressourçant, sur la longue et solitaire route qui sépare de la publication. Mais encore faut-il que des chercheurs se donnent la peine de critiquer votre article, avance pour sa part Kaarle Hämeri, un physicien finlandais qui a vu son premier papier soumis ne recevoir que trois minces commentaires…

Les promoteurs de la méthode croient qu’il faut être patient et laisser l’idée faire son chemin dans la communauté scientifique. Tout le monde n’est en effet pas prêt à soumettre son article à un échange de commentaires aussi interactifs que public... Mais ça, c’est encore la faute à Internet… qui n’en finit plus de bouleverser les chapelles!

Luc Dupont

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