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Le 4 mars 2002



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Rencontre dans l'espace de deux David et d'un Goliath

(ASP) - Deux engins spatiaux en même temps à proximité de Jupiter, cela n’était encore jamais arrivé. C’est ce qui s’est produit en janvier 2001, et la masse de données récoltées sur le gigantesque champ magnétique de cette gigantesque planète commence tout juste à faire des petits.

Pas moins de sept articles dans la dernière édition de la revue Nature, ce qui témoigne de l’ampleur du travail. C’est que Jupiter, en plus d’être la plus grosse planète de notre système solaire, possède aussi le plus gros champ magnétique; sa magnétosphère, c’est-à-dire la "bulle magnétique" qui entoure cette planète, fait environ 20 fois le diamètre de notre Soleil. Et quand on sait que notre Soleil fait déjà plus d’un million de kilomètres de diamètre, on comprend pourquoi la magnétosphère de Jupiter est appelée le plus gros "objet" de notre système solaire.

Même Stanley Kubrick n’avait pas rêvé cela en produisant son opus 2001, l’odyssée de l’espace: le 9 janvier 2001, deux engins spatiaux, Galileo, déjà en orbite autour de Jupiter, et Cassini-Huygens, passant par là en route vers Saturne, se rencontraient, dans la banlieue de Jupiter, pour étudier non pas un monolithe noir, mais les mystérieuses forces émanant de cette planète. Leurs observations furent complétées par celles du télescope spatial Hubble et de l’observatoire à rayons-X Chandra, lui aussi dans l’espace.

Une magnétosphère n’est en réalité rien de plus qu’un nuage de particules chargées électriquement et de lignes de forces magnétiques. Elle a davantage la forme d’une comète que d’une bulle. Et si elle a cette forme, c’est parce qu’elle est constamment déformée par une autre mystérieuse force, émanant, celle-là, du Soleil : d’autres particules chargées électriquement, "soufflées" par le Soleil —d’où le surnom de vent solaire- entrent en collision avec celles de Jupiter, et déforment ainsi la bulle —avec une queue qui s’étire en fonction de ce vent. Par chance, Cassini s’est pointé juste au moment où un tel flot de vent solaire arrivait dans les parages de Jupiter.

Sur Terre, ce genre de collision se traduit par des perturbations dans les communications radio mais surtout, par un phénomène visible: les aurores boréales. Une des études de Nature porte précisément sur les aurores boréales de Jupiter.

Car la Terre a elle aussi, bien sûr, champ magnétique et magnétosphère, et mieux comprendre les comportements de leurs homologues devrait aider à comprendre ce qui se passe autour de chez nous: on sait depuis quelques décennies que la technologie humaine —lignes à haute tension et satellites- est particulièrement vulnérable à un flot trop élevé de vent solaire. Et un tel flot trop élevé se produit tous les 11 ans, en fonction des cycles solaires qui, s’ils sont bien mesurés, restent encore très peu compris.

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