La molécule qui répand le cancer 
                        
                        (ASP) - Ce nest pas un médicament-miracle 
                          pour les cancéreux, mais cest une découverte 
                          quon nattendait plus, et qui pourrait faire 
                          faire un pas de géant à la médecine. 
                          Une protéine, une simple protéine, qui 
                          explique comment un cancer arrive à se répandre 
                          dans notre corps. 
                        La molécule sappelle Src, 
                          et ce quon vient de découvrir, tel quexprimé 
                          dans la revue Nature Cell Biology, cest 
                          que cette molécule contribue, par sa seule présence, 
                          à affaiblir la structure des tissus qui entourent 
                          une tumeur, ouvrant 
                          ainsi la porte à cette tumeur pour se répandre 
                          dans le reste du corps. 
                        En théorie, il suffirait donc de 
                          contrer cette molécule pour que les tissus ne 
                          soient pas affaiblis, et quainsi, la tumeur ait 
                          toutes les misères du monde à se répandre. 
                          Autrement dit, on néliminerait pas vraiment 
                          le cancer; mais on lempêcherait de grandir. 
                        
                        La protéine Src était connue 
                          depuis longtemps; cétait en fait la première 
                          molécule à avoir été identifiée 
                          comme jouant un rôle-clef dans le développement 
                          du cancer, en particulier celui des intestins. On savait 
                          que cette molécule était toujours là, 
                          mais on ignorait quel rôle elle jouait. A présent, 
                          on sait. 
                        En fait, elle ne travaille pas seul, et 
                          cela oblige à tempérer lenthousiasme. 
                          Pour quun traitement puisse être mis au 
                          point, il va maintenant falloir comprendre quelles sont 
                          les interactions de Src avec son environnement. Selon 
                          la chercheure principale, Margaret Frame, de lInstitut 
                          Beatson de Glasgow, en Écosse, Src envoie des 
                          instructions à la surface des cellules, pour 
                          que se retire une autre molécule, E-cacherin, 
                          composant vital de cet échafaudage qui maintient 
                          nos cellules les unes avec les autres. Cest une 
                          fois que cette seconde molécule est disparue 
                          du décor, que les cellules deviennent moins imbriquées, 
                          affaiblissant donc lensemble dune région 
                          un tissu. Cest donc vers cette "communication" 
                          quil faudrait diriger de futures recherches, et 
                          pour ça, il y a encore du pain sur la planche.