Le 15 octobre 2002
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Comment l'avion s'est-il écrasé sur le
Pentagone
(Agence Science-Presse) - Des ingénieurs,
des informaticiens et des experts en graphisme multimédia
ont uni leurs efforts pour créer la première
simulation informatique de ce qui s'est produit, le 11 septembre
2001, lorsque le Boeing 757 s'est écrasé contre
la façade du Pentagone.
Il s'agit de la "première simulation
disponible publiquement", insistent ces chercheurs et étudiants
de l'Université Purdue, en Indiana. Au-delà
de l'exercice monstrueux de mathématique, de physique
et d'informatique que ce travail a représenté
-calculer le poids de l'avion, sa vitesse, la quantité
de carburant, etc.- la reconstitution pourrait servir, selon
ses auteurs, d'outil lors de la construction de futurs édifices
susceptibles de devenir des cibles pour terroristes. "En
utilisant cette simulation, je peux étudier qu'est-ce
qui se passerait si..., tester divers scénarios
hypothétiques avant de construire mon édifice",
explique Mete Sozen, professeur de génie des structures
à l'Université Purdue.
Chaque dixième de seconde de ce "film"
a nécessité l'équivalent de 95 heures
de calculs informatiques, selon le communiqué de
l'Université.
"La plupart des écrasements (d'avions)
simulés par ordinateurs que vous voyez dans les films
ou à la télé ne sont pas très
réalistes du point de vue de la physique", ajoute
Voicu Popescu, professeur d'informatique qui a également
contribué à cette reconstitution. "Ils sont
conçus pour être spectaculaires, plutôt
que réalistes."
L'élément-clef de cette tragédie
fut, démontre cette simulation, non pas l'incendie
du carburant qui a suivi l'explosion, mais la masse et la
vélocité de l'appareil. "A cette vitesse,
l'avion lui-même est comme une saucisse", explique
Mete Sozen. Il n'a pas une grande force et s'émiette
littéralement sous l'impact."
Et au passage, cette simulation pourrait aussi
servir à démontrer aux adeptes de théories
du complot qu'un Boeing s'est vraiment écrasé
contre le Pentagone ce jour-là -quoique de ce côté,
il n'y a sans doute aucun argument rationnel qui pourra
les convaincre.
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