
Le 16 décembre
2002

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Ratification de Kyoto: une bataille, pas la guerre
(Agence Science-Presse) - L'adoption du Protocole
de Kyoto par le Parlement canadien permet de remporter une
bataille, mais est loin de mettre fin à la guerre.
Car après le Canada, le plus gros morceau reste à
venir: la Russie. Et les perspectives ne sont pas brillantes.
"Le
chemin de croix n'est pas terminé", disait, en
entrevue au Devoir, Claude Villeneuve, auteur de
Vivre les changements climatiques.
Déjà, il y a quatre mois et
demi, au moment même où s'ouvrait le Sommet
de Johannesburg, le vice-ministre russe du Développement
économique et du commerce avait fait cette déclaration
que les partisans de Kyoto s'étaient empressés
d'oublier: "Nous n'avons plus aucun intérêt
économique dans le protocole de Kyoto" (voir
ce texte). Le président Vladimir Poutine avait
par la suite affirmé que Kyoto demeurait officiellement
l'objectif de son gouvernement, mais la déclaration
de son vice-ministre avait laissé dans l'air un sérieux
malaise, rappelant à quel point l'appui russe est
fragile.
Depuis que le gouvernement américain,
à la suite de l'arrivée du président
George Bush, a annoncé qu'il lâchait Kyoto,
la Russie risque moins d'apparaître comme le "méchant"
de l'histoire, si elle refuse elle aussi de signer le Protocole.
Mais outre cela, ils sont plusieurs dans les milieux environnementaux
à craindre que l'administration américaine
ne fasse des pressions économiques sur la Russie,
afin de lui enlever toute envie de devenir le pays qui,
par sa signature, entraînerait la ratification de
cette entente sur la réduction des gaz à effet
de serre.
Avec le Canada, 36 pays de ce qu'on appelle
le groupe 1, ont ratifié le Protocole, et ces pays
sont responsables de 41% des gaz à effet de serre
du groupe. Il faut atteindre le total de 55% des gaz émis
par ce groupe pour que le Protocole entre en vigueur; et
la Russie, à elle seule représente 17,4%.
Le calcul est donc facile à faire...
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