OGM: les Européens moins bêtes qu'ils 
                          en ont l'air 
                        (ASP) - Les Européens ont, sur 
                          les OGM, des avis beaucoup plus étoffés 
                          et équilibrés que ce que croient les politiciens 
                          et les scientifiques. Ils navalent pas tout rond, 
                          ni les histoires dhorreur des écologistes 
                          ni les récits roses des compagnies. 
                        Dune étude réalisée 
                          pour le compte de la Commission européenne, il 
                          se dégage que les politiciens auraient tout intérêt 
                          à cesser de sous-estimer leurs concitoyens. Car 
                          cest une fausse interprétation de ce que 
                          le public perçoit des OGM qui est à lorigine 
                          des difficultés auxquelles font face ceux qui 
                          tentent de rédiger une politique agricole tenant 
                          compte des dernières avancées en génétique. 
                        
                        Létude, Perceptions publiques 
                          des biotechnologies agricoles en Europe, sappuie 
                          sur 55 groupes de discussion (focus groups) organisés 
                          en Allemagne, France, Italie, Espagne et au Royaume-Uni, 
                          entre 1998 et 2000, en plus dentrevues, aussi 
                          bien avec des scientifiques, des activistes que des 
                          industriels. 
                        "Presque toutes les croyances populaires 
                          sur les mauvaises perceptions de "lhomme 
                          et la femme de la rue" se sont avérées 
                          de simples mythes", conclut létude, 
                          dirigée par Brian Wynne, sociologue à 
                          lUniversité Lancaster (Angleterre). "Les 
                          participants nont pas, dans lensemble, exprimé 
                          dopinions tranchées pour ou contre les 
                          organismes génétiquement modifiés." 
                          Ce même Brian Wynne avait utilisé une méthodologie 
                          semblable pour évaluer la perception du nucléaire 
                          quavait le public, dans les années 80.