
Le 3 juin 2003

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Les malades imaginaires de la guerre du Golfe
(Agence Science-Presse) - Serait-il possible
que le fameux syndrome de la guerre du Golfe n'existe pas?
C'est ce qu'affirme une équipe du Conseil de recherche
médicale, un groupe britannique qui avait été
mandaté en 2002 par le ministère de la Défense.
Pour être plus précis, l'étude
ne nie pas l'existence de troubles physiques et psychologiques
dont ont souffert de nombreux soldats revenus du Golfe il
y a une décennie. Mais elle ne trouve aucune corrélation
entre ces maux et le fait d'être allé là-bas:
des soldats malades, il y en a eu dans toutes les guerres,
et rien ne permet d'affirmer qu'une proportion plus élevée
de tel ou tel mal soit liée à la guerre du
Golfe. Qui plus est, les symptômes rapportés
par les soldats (fatigue, maux de tête, manque de
concentration, perte de mémoire) sont propres à
beaucoup de gens qui ne sont jamais allés à
la guerre. Enfin, ces symptômes ne montrent aucune
variation, quel que soit le degré d'exposition aux
fumées, aux gaz ou à d'autres agents potentiellement
dangereux.
Les associations de vétérans
ont rapidement balayé ces conclusions du revers de
la main. Au fil des ans, toutes les causes possibles et
imaginables ont été envisagées, de
l'usage d'uranium appauvri pendant cette guerre aux fumées
émises par les puits de pétrole en flamme
en passant par l'utilisation d'armes chimiques par l'Irak
et les vaccins injectés aux soldats américains
et britanniques.
L'étude a passé en revue toute
la littérature scientifique sur le sujet, sans y
trouver une maladie particulière qui puisse se mériter
le nom de "syndrome de la guerre du Golfe".
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