
Le 3 juin 2003

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Les universités irakiennes livrées à
elles-mêmes
(Agence Science-Presse) - Pendant qu'on continue
de débattre sur ce que sera le futur gouvernement
irakien, les universités irakiennes, elles, ont élu
leurs dirigeants intérimaires, premier pas vers une
timide renaissance.
Bien timide. Parce que jusqu'ici, ces institutions
ont reçu fort peu d'offres de l'étranger pour
réparer les dommages causés par le vandalisme,
ou plus largement, pour reconstruire une architecture scientifique
et technologique, déjà affaiblie par des années
de sanctions économiques.
Dans les universités de Bagdad et de
Bassorah, les vandales ont tout pris, des ordinateurs jusqu'aux
chaises et aux portes. Tout comme dans la Bibliothèque
nationale d'Irak. Mais bien avant le passage des vandales,
ces institutions du savoir avaient beaucoup perdu: limitation
des échanges avec l'étranger, absence de relève
face à l'absence d'emplois en science, etc.
La revue scientifique Nature fait un
tour d'horizon des organismes d'aide, et la perspective
à court terme n'est, juge-t-elle, guère réjouissante:
au bureau américain de la Reconstruction, qui relève
du ministère de la Défense, la priorité
est aux écoles primaires et secondaires; à
l'UNESCO, on a lancé un appel à la fin de
mai pour aider à la reconstruction "des institutions
culturelles et éducatives", mais sans faire mention
de la science; et à la Commission européenne,
aucun plan en ce sens. Ce que confirment les autorités
universitaires, qui affirment n'avoir reçu ni appels
ni contacts de l'étranger, ne serait-ce que pour...
reprendre le contact.
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