Le 5 mai 2003
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Station spatiale: une présence politique
(Agence Science-Presse) - Ils sont allés,
ils ont vu, ils sont revenus. Les trois astronautes qui
se trouvaient à bord de la station spatiale lorsque
Columbia s'est désintégrée sont
de retour sur Terre. Deux astronautes, un Russe et un
Américain, les ont remplacés là-haut,
arrivés
la semaine dernière à bord d'une fusée
Soyouz.
Ces deux nouveaux arrivants, Edward Lu et
Youri Malenchenko, doivent séjourner sur la station
jusqu'en octobre. A eux deux, ils forment un équipage
trop petit pour mener des expériences scientifiques
significatives: leur présence là-haut est
plutôt le résultat d'une volonté politique,
celle de maintenir une présence symbolique dans l'espace,
tant que les Américains n'auront pas pris de décision
sur l'avenir de leur flotte de navettes.
A l'origine, le Russe Nikolai Boudarin et
les Américains Kenneth Bowersox et Donald Pettit,
qui étaient là-haut depuis novembre, devaient
revenir sur Terre à bord de la navette Atlantis.
Mais celle-ci est clouée au sol tant que l'enquête
sur l'accident de Columbia n'aura pas été
complétée. Tous trois sont donc rentrés
avec la capsule Soyouz qui était déjà
amarrée à la station, tandis que la "nouvelle"
jouera désormais le rôle d'éventuel
canot de sauvetage. Cette mission, soulignent les Russes,
a d'ailleurs été mise sur pied en
un temps record, non sans pression des Américains.
Parmi les conséquences, il y a le fait qu'une capsule
Soyouz est plus petite qu'une navette, et que moins d'équipement
a donc pu être transporté là-haut.
Plus prosaïquement, il y a une autre
réalité: les Russes doivent abandonner, pour
l'instant, toute idée d'envoyer d'autres touristes
à bord d'un Soyouz...
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