
Le 6 mai 2003

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Le livre de la vie du SRAS
(Agence Science-Presse) - Or donc, ils ont
décodé le génome du SRAS. En fait,
ils l'avaient décodé il y a déjà
trois semaines (voir ce texte),
mais ce qui lui a valu de faire à nouveau parler
de lui dans les journaux, c'est la parution, la semaine
dernière, de ce décodage.
Ou plutôt, de ces deux décodages,
puisqu'il s'agit de deux équipes travaillant indépendamment:
l'une au Canada, qui a complété son travail
le 13 avril, dirigée depuis le Centre des sciences
génomiques à Vancouver, l'autre aux États-Unis.
Chacune
a décodé son propre échantillon du
virus responsable de la pneumonie atypique. Le résultat
n'est pas aussi spectaculaire que le décodage d'un
génome humain: 30 000 paires de base pour le SRAS,
contre 3 milliards pour nous. Mais le résultat est
pas mal plus significatif dans l'actualité immédiate.
Les décodages sont disponibles gratuitement
sur le web, et la
revue Science a considérablement accéléré
la publication deux semaines entre la réception
des résultats, sa validation et sa parution, même
sur le site web de la revue, c'est sans doute un record.
Une telle attitude tranche avec certains décodages
récents de génomes dont les responsables conservaient
jalousement leurs données.
Mieux encore, on parle à l'heure actuelle
d'informations partielles sur les génomes de sept
autres "individus", aux quatre coins du web, ce
qui témoigne d'une certaine frénésie
dans les laboratoires de microbiologie (deux groupes à
Hong Kong, un à Singapour, et un, ce qui a surpris
les collègues américains, à l'Institut
de génomique de Beijing, en Chine). Une frénésie
qui a sa raison d'être: c'est, après tout,
à l'intérieur du génome d'un être
vivant que se cachent des clefs sur son origine.
D'un échantillon à l'autre,
les séquences génétiques sont "très
similaires", ce qui n'a rien d'étonnant pour
des êtres vivants de la même espèce.
Mais ils sont tous très différents des autres
coronavirus, selon l'Américain Mark Pallansch, du
Centre de contrôle des maladies, chercheur principal
derrière le décodage numéro deux.
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