
Le 8 juillet 2003

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Un espoir de plus pour les cellules-souches
(Agence Science-Presse) - Il y avait longtemps
qu'on ne vous avait pas parlé des cellules-souches,
ces baguettes magiques de la médecine du moins,
selon les espoirs qu'on place en elles. Voici la petite
dernière à leur sujet: des cellules provenant
d'embryons humains ont permis à des rats paralysés
de marcher à nouveau.
Doublement étonnant, dans la mesure
où on aurait cru que seules des cellules-souches
provenant d'une espèce animale puissent avoir un
effet sur cette même espèce animale. Mais en
franchissant ainsi la barrière des espèces,
les chercheurs américains qui se sont livrés
à cette expérience espèrent pouvoir
commencer des tests similaires sur des humains dans seulement
deux ans.
Et le rêve, c'est rien de moins que
de voir ces cellules-souches reconstruire une partie de
la moelle épinière brisée, suffisamment
pour qu'un quadraplégique puisse quitter sa chaise
roulante.
Une cellule-souche est une cellule d'embryon
qui ne s'est pas encore spécialisée et qui,
en théorie, peut donc devenir n'importe quoi en
l'occurrence, ont supposé les chercheurs, injectez-en
dans une moelle épinière et elle contribuera
à reconstruire les fibres nerveuses de cette moelle
épinière. Ou plus exactement, ces cellules
aideront à construire de nouvelles fibres nerveuses.
C'est ce qui s'est produit chez ces rats après neuf
semaines.
Mais il y a un hic: comme ces cellules proviennent
d'embryons humains, leur usage est très controversé.
Le président George Bush a interdit il y a deux ans
que toute recherche financée par les fonds publics
puisse porter sur des variétés de cellules-souches
autres que celles déjà cultivées en
laboratoire. L'Union européenne est plongée
dans un débat sur le fait de les interdire ou non.
Et il y a un autre hic: les chercheurs de
l'Université de Californie à Irvine admettent
d'emblée que de traiter des gens paralysés
depuis des années s'avérera plus difficile
que de traiter des rats: après autant de temps, les
dommages et la dégénérescence ont pu
faire bien plus de dégâts que chez une souris,
elle dont l'espérance de vie ne se mesure qu'en mois...
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