
Le 10 février
2003

Retour
au sommaire des capsules
La guerre des sexes
(Agence Science-Presse) - Chez la souris,
le mâle peut contrôler combien de petits aura
la femelle... mais celle-ci riposte en déterminant
quelle sera la croissance de chacun d'eux, en rationnant
leurs déjeuners.
Guerre des sexes? On aimerait le croire, mais c'est plus
prosaïquement une banale adaptation à la situation.
Quoique un coup porté à l'orgueil des mâles:
même chez les souris, leurs tentatives pour contrôler
une compagne ont un impact imprévisible sur la façon
dont cette compagne exercera son propre contrôle parental.
Surtout quand le mâle n'est pas là pour la
surveiller.
C'est qu'un papa souris, explique Reinmar Hager, de l'Université
Cambridge (Angleterre), est génétiquement
entraîné à pousser sa compagne à
nourrir autant que possible sa portée, parce qu'il
est peu probable qu'ils s'accoupleront à nouveau.
La maman, de son côté, peut tirer un avantage
à économiser ses forces, surtout quand la
portée est plus élevée que la moyenne.
On croirait lire le compte-rendu d'une étude sur
la psychologie animale, mais c'est en réalité
de génétique dont il est question ici: c'est
en activant et désactivant des gènes-clefs,
provenant tantôt du papa tantôt de la maman,
et en croisant des souches de souris qui produisent de grosses
portées avec d'autres qui n'en produisent pas, qu'une
équipe de Cambridge est arrivée à cette
conclusion. Leur étude,
parue dans Nature, a porté le titre, beaucoup
moins prosaïque: "Les bases génétiques
de la résolution des conflits familiaux chez la souris".
A quand les humains?
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|