
Le 12 février
2003

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L'erreur indonésienne
(Agence Science-Presse) - Les coupes à
blanc et la dévastation des forêts ne sont
pas que le propre de l'Amazonie -ou des forêts boréales
canadiennes. L'Indonésie, depuis des années
pointée du doigt pour son laxisme, vient pour la
première fois d'admettre sa responsabilité.
Les pertes totales pour des coupes de bois
illégales en Indonésie s'élèvent
à 600 millions$ US par année", a lancé
la semaine dernière, en conférence de presse,
le ministre des Forêts Mohammed Prakosa. "Ce qui est
l'équivalent de quatre fois le budget annuel du gouvernement
dans le secteur forestier".
Jusqu'à un tiers des forêts humides
de ce pays, soit 40 millions d'hectares, aurait été
dévasté. L'an dernier, les plus pessimistes
des écologistes évaluaient qu'à ce
rythme, l'ensemble des forêts humides indonésiennes
pourrait avoir disparu en 2005. Le gouvernement a été
maintes fois accusé de ne pas suffisamment serrer
la vis aux compagnies qui se prêtent à la coupe
à blanc, et les pressions internationales, accompagnées
de menaces d'embargos économiques sur les produits
du bois, ont peut-être eu un effet.
Surprise, c'est cette fois le ministre indonésien
des Forêts lui-même qui, selon l'Associated
Press, demande aux autres pays de cesser d'acheter chez
lui du bois illégalement coupé. La demande
s'adressait en particulier aux représentants des
12 pays réunis à Jakarta, capitale de l'Indonésie,
dans le cadre d'une rencontre d'un comité international
de surveillance et de renforcement des lois protégeant
les forêts (Asia Pacific Task Force on Forest Law
Enforcement and Governance), commandité par la Banque
mondiale et les Etats-Unis.
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