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Le 28 juillet 2003


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Le bouclier anti-missile descendu en flammes

(Agence Science-Presse) - Un bouclier anti-missile est un rêve creux, selon une étude de la Société américaine de physique. Laquelle Société a même pris la peine d'annoncer ces résultats dans le cadre d'une conférence de presse.

Stratégie irréaliste, a ajouté Daniel Kleppner, co-auteur de l'étude et physicien au Massachusetts Institute of Technology: les arguments employés par les "experts" du président Bush pour vanter la possibilité d'intercepter des missiles dans la première phase de leur vol, ne tiennent pas la route. "Il est étonnant de voir à quel point ce système est limité, même dans les circonstances les plus favorables."

Si plusieurs scientifiques ont fait part, depuis deux ans, de leur plus profond scepticisme face au projet du président George W. Bush de créer un tel système de défense, ce n'est pas la première fois que la Société américaine de physique, elle, se prononce: en 1987, elle avait également descendu en flammes le projet appelé alors Star Wars, cette vision du président Ronald Reagan d'une défense anti-missile. Ce projet des années 80 faisait état de rayons laser placés à bord de satellites: technologies loin au-delà de nos capacités, avait alors tranché la Société.

Il n'en est pas de même du projet actuel, mais il n'en appartient pas moins à un monde irréel. Le noeud du problème, résument les auteurs, est qu'un système anti-missile, quelle que soit sa forme, doit agir très vite: le délai n'est que de 4 minutes pour un missile ICBM à carburant liquide, et de 3 minutes pour un engin à carburant solide. Soustrayez à cela le temps nécessaire pour détecter son décollage, et il ne vous reste qu'une centaine de secondes pour que les ordinateurs calculent sa trajectoire, envoient leur engin-intercepteur sur la bonne trajectoire, et le détruisent. Et encore faut-il pour cela que l'intercepteur ait été lancé d'une base qui ne soit pas située trop loin du pays ennemi. Conclusion: toute possibilité d'intercepter les missiles à carburant solide vient d'être balayée.

Même en imaginant de revenir à une stratégie de défense qui serait basée sur des satellites laser –puisqu'un rayon laser voyage plus vite qu'un missile-intercepteur– le grand nombre d'engins qu'il faudrait mettre en orbite rendrait à lui seul la chose impensable: "même en imaginant le scénario le plus optimiste, le nombre de tonnes que vous devriez envoyer dans l'espace serait énorme", écrit Kleppner.

Et il faut aussi tenir compte de la trajectoire imprévisible d'un missile dans les instants qui suivent son lancement: il lui faut en effet plusieurs secondes avant de se "bloquer" sur sa trajectoire finale, ce qui enlève autant de précieuses secondes à quiconque souhaite l'intercepter.

Sans compter les progrès technologiques: les missiles à carburant solide sont en voie de devenir la norme. Un bouclier anti-missile risquerait donc d'être désuet d'ici 10 ou 20 ans...

Le gouvernement Bush prévoit dépenser 9,1 milliards$ pour sa défense anti-missile en 2004.

 

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