
Le 29 décembre
2003

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Beagle 2 et son cratère
(Agence Science-Presse) - C'est l'hypothèse
la plus plausible: Beagle 2, après avoir rebondi
plusieurs fois à la surface de Mars sur ses sacs
gonflables, aurait
pu s'échouer au fond d'un cratère, ce
qui rendrait peu probable que son antenne puisse jamais
être dirigée vers la Terre.
L'hypothèse la plus plausible, mais
aussi la moins désagréable aux oreilles des
ingénieurs de cette petite sonde britannique. Car
il est également possible que les sacs gonflables
ne soient pas ouverts correctement, et que Beagle 2 se soit
donc écrasé. Ou qu'ils ne se soient pas ouverts
correctement une fois la sonde posée, et que celle-ci
soit pour cette raison incapable de se déployer.
Si aucun signal ne parvient à la Terre
ou au vaisseau-mère, la sonde européenne Mars
Express, d'ici au 6 janvier, on ne saura peut-être
jamais ce qui s'est passé aux petites heures du matin
de Noël, quand Beagle 2 est entré dans l'atmosphère
martienne. Les seuls indices détectables pourraient
être, et ce n'est même pas sûr, le parachute
et les sacs gonflables de Beagle 2, que
Mars Express pourrait peut-être voir, depuis son
orbite.
Le cratère dont il est question ici
fait environ un kilomètre de large, et il se trouve
effectivement à l'intérieur de la zone d'arrivée,
la plaine dite Isidis Planitia. Il aurait fallu être
extrêmement malchanceux pour que, dans toute la plaine,
Beagle 2 se retrouve justement là, mais la chance
n'a pas particulièrement souri aux sondes envoyées
par les Terriens depuis trois décennies: à
peine un tiers de celles qui devaient se poser l'ont effectivement
fait.
Et l'année 2003 aura été
celle des échecs, puisqu'avant les Britanniques et
leur Beagle, il y a eu les Japonais et leur Nozomi: l'Agence
aérospatiale japonaise a
confirmé au début de décembre qu'elle
ne tenterait pas de mettre Nozomi en orbite, mais qu'elle
la laisserait aller se perdre dans l'espace.
En attendant, on a pour la première
fois évoqué officiellement l'hypothèse
d'un Beagle 3: le ministre britannique de la Science, Lord
Sainsbury, a confirmé que son gouvernement contribuerait
au financement du programme Aurora, de l'Agence spatiale
européenne. Ce programme regroupe sous son aile tous
les futurs projets ils n'existent pour l'instant que
sur papier européens d'exploration de Mars.
Y compris une mission ExoMars qui, en 2009, chercherait
à nouveau des traces de vie, actuelles ou passées,
sur cette planète rouge qui ne cesse de déjouer
les espoirs de la planète bleue.
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