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semaine du 29 septembre 2003



Vous êtes un caniche

Le chien n'est pas seulement le meilleur ami de l'homme. Il en est aussi un proche cousin: plus de 18 000 de ses gènes sont des répliques des nôtres, soit plus des trois quarts.

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Le génome du chien a donc rejoint, la semaine dernière, la courte liste des êtres vivants qui, avec l'humain, la souris, le plant de riz et des dizaines de bactéries, ont vu leur génome entièrement "cartographié". Et ce n'est pas n'importe quel chien qui a eu l'honneur d'être ainsi analysé: c'est Shadow, le caniche de Craig Venter, le chercheur de grand talent mais qu'on accuse d'être un tantinet mégalomane, lui qui fut aussi responsable du premier décodage, par une compagnie privée, du génome humain. Venter a, incidemment, reconnu cette année que le génome humain utilisé pour ce premier décodage, en 2001, avait été le sien. Une affaire de famille, en somme.

Au-delà de l'anecdote, le génome du chien, et ceux d'autres espèces en cours de décodage, a plusieurs raisons: il doit servir en théorie à mieux comprendre des maladies qui, comme l'épilepsie, la narcolepsie, les troubles obsessifs-compulsifs, certaines maladies oculaires ou certains cancers, ont des causes en partie génétiques. Ainsi, le fait que 18 473 gènes du chien soient communs aux gènes humains (on estime le nombre de nos gènes à 25 000) est déjà révélateur de la parenté; en comparaison, la souris n'a "que" 18 311 gènes communs à l'humain.

C'est ce qu'on appelle la génomique comparée, une nouvelle discipline qui, depuis quelques années, se taille une place de choix dans les universités, avec la quantité astronomique de données qui s'accumulent de jour en jour.

Un tel décodage ouvre par ailleurs énormément de pistes sur la biologie du chien et son évolution: ainsi, les chercheurs ont déjà constaté que le chien a beaucoup plus de gènes liés à son odorat que nous...

Il reste encore beaucoup de trous à combler dans cette carte, reconnaît Ewen Kirkness, de l'Institut de recherche génomique à Rockville (Maryland), l'Institut fondé par Craig Venter, qui a dirigé ce travail, publié dans la revue américaine Science. C'est un genre de brouillon (environ 80% de l'ensemble du bagage génétique du chien a été passé en revue) qui gagnera à être complété, mais qui contient d'ores et déjà plusieurs informations inédites -de quoi alimenter bien des recherches et conduire à bien d'autres articles scientifiques.

Le chien possède 39 paires de chromosomes (contre 23 pour nous) qui se décomposent en 2,4 milliards de paires de base (contre 2,9 pour nous). D'une race à l'autre, les chiens sont à plus de 99% identiques. On leur connaît plus de 350 maladies génétiques, soit plus que chez n'importe quel animal (mais les chiens ont sans doute droit à plus d'attention médicale que n'importe quel autre animal, ce qui explique qu'on sache autant de choses sur eux!). Environ 10% des Irish setters, par exemple, sont porteurs d'un gène affaiblissant leur système immunitaire.

Parallèlement, un autre projet, commandité par le gouvernement américain celui-là (l'Institut national de recherche sur le génome humain), est en train de compléter une carte d'un autre chien (un boxer), plus complète celle-là. Les résultats devraient être publiés d'ici le début de 2004.


En manchette la semaine dernière:
La civilisation perdue de l'Amazone

A lire également cette semaine:
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