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Le 6 mai 2004


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Bébé fumeur

(Agence Science-Presse) - En fumant pendant la grossesse, une mère conditionnerait déjà son bébé à devenir fumeur. Une étude menée sur des rats au Centre médical de l’Université Duke, en Caroline du Nord, démontre en effet que la nicotine altère le cerveau du fœtus au point de déterminer la façon dont il réagira plus tard à cette drogue.

" Les adolescents dont la mère a fumé durant la grossesse peuvent montrer des signes de dépendance à la nicotine après seulement une poignée de cigarettes, rappelle le professeur Theodore Slotkin. Notre étude suggère un mécanisme biologique pour expliquer ce phénomène. " Ces résultats font l’objet de deux articles dans Neuropsychopharmacology.

Par rapport aux autres, les rats exposés à la nicotine pendant la vie fœtale présentent clairement un déficit du nombre de cellules dans certaines régions du cerveau essentielles aux processus d’apprentissage et de renforcement. Permanentes, ces pertes cellulaires vont de pair avec une baisse d’activité cérébrale.

Ces observations pourraient expliquer ce qui se passe chez les humains : les adolescents qui ont été exposés à la nicotine dans le ventre de leur mère seraient enclins à fumer pour compenser cette baisse d'activité de leur cerveau.

Les chercheurs se sont aussi intéressés à ce qu’on appelle l’activité cholinergique, c’est-à-dire l’activité du cerveau dans les circuits qui utilisent l’acétylcholine pour messager. Comme la nicotine a la propriété d’imiter l’action naturelle de l’acétylcholine, la drogue agirait donc spécifiquement sur ces circuits. C'est ce qui sera à l'origine du sentiment de manque, lorsqu'un fumeur sera privé de sa dose.

L’étude confirme que lorsque les rats déjà exposés à la nicotine par leur mère y sont de nouveau soumis à l’adolescence, l’effet de la drogue est moins marqué: la nicotine provoque une activité cholinergique moins élevée que chez les autres, comme si leur cerveau y était déjà accoutumé. Par contre, lors du sevrage de nicotine, ils souffrent d’une diminution d’activité cholinergique plus sévère: parions qu’alors, si on leur offrait une cigarette, ils sauteraient dessus sans hésiter !

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