Retour au sommaire des capsules

(Agence Science-Presse) - Si vous trouvez qu'un enfant fait le difficile devant sa nourriture, ce n'est pas étonnant: il semblerait que ses goûts se soient développés avant même qu'il n'ait commencé à absorber du solide!

Selon des chercheurs de Philadelphie, les habitudes alimentaires développées pendant les premiers mois de notre vie nous marqueraient jusqu'à la fin de nos jours. D'où l'intérêt de jeter un oeil sur le mélange lait-céréales, aussi simpliste que celui-ci puisse sembler... et d'où l'intérêt pour la maman qui allaite d'être attentive à ce qu'elle mange.

Car les saveurs qu'un adolescent, même un adulte, aime ou n'aime pas, sont dictées, au moins en partie, par les saveurs auxquelles on les a exposés au tout début, insistent Julie Mennella et ses collègues du Centre Monell des sens chimiques, un organisme de recherche à but non lucratif basé à Philadelphie. Leur étude paraît dans l'édition d'avril du journal Pediatrics.

Leur étude, financée par l'Institut américain de la santé de l'enfance, a suivi 53 bébés, de l'âge de deux semaines jusqu'à l'âge de sept mois. La moitié s'est fait servir un mélange standard de lait pour bébé, "à saveur de céréale". L'autre a reçu une autre formule pour bébé, dite de protéine hydrolysate, qui contient des protéines prédigérées permettant au bébé de les absorber plus vite, mais qui a le désavantage d'avoir un arrière-goût.

A l'âge de sept mois, les bébés avaient la "chance" de pouvoir goûter à l'autre mélange. Ceux qui n'avaient jamais touché à la formule protéinée l'ont "violemment" rejetée, tandis que les autres n'y ont jamais vu de problème, même après qu'on leur eut fait goûter à l'autre mélange, sans arrière-goût.

Un premier pas pour obliger les enfants à aimer le brocoli?

En manchette cette semaine:

Un amour de rat

Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois

Voyez aussi nos nouvelles québécoises