
Le 12 janvier 2004

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La vache qui rend fou
(Agence Science-Presse) - Les Américains
ont été prompts à dénoncer le
voisin canadien pour "sa" vache folle qui s'est retrouvée
de leur côté de la frontière. Mais s'ils
ne prennent pas garde, ils risquent de croiser sur leur
route bien d'autres animaux malades.
C'est la prédiction qu'ont fait dès
le 23 décembre jour où a retenti l'annonce
d'une première vache folle en sol américain
deux journalistes américains, Sheldon Rampton et
John Stauber, auteurs du livre Mad Cow USA (1997).
En plus d'y accuser de laxisme les autorités sanitaires,
ils prédisent effectivement que bien d'autres cas
de vaches folles seront découverts aux États-Unis.
C'est que les États-Unis sont
bien en-dessous des normes acceptables dans des pays
comme le Japon ou, évidemment, la Grande-Bretagne.
Moins d'un bovin sur 1000 est testé avant d'être
envoyé aux abattoirs. En comparaison, outre-Atlantique,
là où la vache folle a causé la panique
que l'on sait, plus aucun bovin ne passe entre les mailles
du filet.
Et c'est bien ce qui irrite John Stauber,
décrit
par le quotidien britannique The Guardian comme
un "activiste de la santé publique". En entrevue
sur différents médias, dont CNN, il a dénoncé
les propos rassurants de la ministre américaine de
l'Agriculture, Ann Veneman... et a souligné qu'elle
était une ancienne lobbyiste de l'industrie bovine.
A ses yeux, il est statistiquement inévitable qu'on
découvre, dans les prochains mois, d'autres cas de
vache folle, à mesure que les tests se multiplieront.
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