
Le 14 janvier 2004

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Les neurones nous mènent par le bout du nez
(Agence Science-Presse) - Qui na pas
fait lexpérience dajouter un ingrédient
au plat qui mijote et den saboter ainsi tout le parfum...
Simple question de perception, puisque lodeur initiale
existe encore, mais le nez la sent différemment en
raison de lingrédient perturbateur. On lappelle
lantagoniste. Et il pourrait rapporter gros à
ceux qui sauront lutiliser à des fins commerciales.
Des chercheurs de l'Université de Tokyo,
au Japon, viennent délucider ce mécanisme
de détection des mélanges dodeurs. Leur
étude, parue dans l'édition de janvier du
journal de l'European Molecular Biology Organization, révèle
comment certaines odeurs modulent les récepteurs
olfactifs, telles des clefs dans des serrures. En fait,
tout se passe avant darriver au cerveau!
Cest en effet au niveau des neurones
périphériques, présents dans le nez,
qua lieu la compétition entre les molécules
constituant les odeurs. Certaines odeurs activent les récepteurs
de ces neurones, dautres les antagonistes
les neutralisent. Et c'est ainsi que la combinaison dodeurs
peut créer une odeur tout à fait inédite.
Les chercheurs ont aussi découvert quune même
molécule peut jouer les rôles opposés
dactivateur et dinhibiteur, un peu comme une
clef servant à ouvrir et verrouiller les portes.
Qui sait, il sera peut-être bientôt
possible aux vendeurs de jouer là-dessus en développant
des odeurs irrésistibles ou d'en camouflant d'autres
par un habile jeu sur nos neurones.
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