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Le 12 avril 2004


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Les chercheurs à la rue fêtent leur victoire

(Agence Science-Presse) - Les chercheurs français ont fait la fête vendredi: après des mois de tensions, le gouvernement français a acquiescé à leur principale demande, le retour des 550 postes de chercheurs récemment coupés, et la création de 1000 nouveaux postes d'enseignants dans les universités.

Les manifestations des chercheurs ont donc porté fruit… à moins que ce ne soit la défaite cinglante du gouvernement de droite aux élections régionales françaises de la semaine dernière.

Ces centaines de chercheurs ont réalisé cette année une sorte de première mondiale en descendant dans la rue, en signant une pétition, en démissionnant en masse, bref, en faisant ce que la plupart des corps de métiers ont fait au cours du dernier siècle. Et leurs gestes étaient apparemment suivis avec attention par leurs collègues des autres pays, pas plus habitués eux non plus à ce que des scientifiques interviennent éloquemment dans le débat politique.

Le collectif Sauvons la recherche en était, la semaine dernière, à 70 000 signatures d'appui aux revendications des chercheurs, dont la colère avait éclaté à la suite des dernières coupes budgétaires, l'automne dernier, qui avaient entre autres pour conséquence de transformer 550 postes permanents en des postes précaires.

Ceux qui ont fêté vendredi leur victoire à la Sorbonne se retrouvent à présent en position de force, écrit Libération: non seulement le gouvernement et le Président ont-ils dû réaffirmer leur promesse de porter à 3% du PIB les dépenses de recherche, mais en plus, les syndicats de la recherche publique exigent encore un geste sur le financement des laboratoires et des universités.

Financement des laboratoires et des universités: c'est désormais cette question qui est en tête de l'ordre du jour.

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