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 Le 19 octobre 2004  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      La mort des grenouilles (Agence Science-Presse) - Et ça continue. 
                      Le sort des amphibiens en général et des grenouilles 
                      en particulier s'assombrit à mesure que s'accumulent 
                      les études. Cette fois, ce sont 500 herpétologues 
                      qui signent un article dans Science, alléguant 
                      que pas moins du tiers de toutes les espèces sont 
                      en danger.  Certes, certaines sont chassées, ou 
                      voient leurs territoires détruits par l'urbanisation. 
                      Mais des espèces entières semblent en train 
                      de disparaître sans même qu'on soit capable 
                      de dire pourquoi.  Et ce n'est pas d'hier. Voilà deux 
                      décennies que les experts ont commencé à 
                      tirer la sonnette d'alarme. Au cours des années 90, 
                      toutes les hypothèses ont été avancées: 
                      les grenouilles seraient victimes des pesticides; ou du 
                      dioxyde de carbone; ou du réchauffement planétaire; 
                      ou bien, elles meurent étouffées par un champignon 
                      parasite qui se développe sur leur peau en raison 
                      de la présence d'un insecticide; ou encore, c'est 
                      l'accroissement des rayons UV dû au rétrécissement 
                      de la couche d'ozone qui a un effet dévastateur. 
                     Certaines de ces explications sont solides. 
                      Le cas du champignon, en particulier, a été 
                      démontré et explique effectivement le déclin 
                      de certaines espèces. Mais aucune de ces explications 
                      n'a jusqu'ici réussi à expliquer pourquoi 
                      grenouilles, tritons et tétards sont affectés 
                      aux quatre coins du monde.  L'étude parue dans la dernière 
                      édition de Science ne donne pas plus d'explications. 
                      Mais le constat, venant de ces observateurs privilégiés 
                      des grenouilles, chacun dans son coin de la planète, 
                      est sans équivoque: elles meurent. Partout.  En tout, 5743 espèces ont été 
                      regardées de près. En tout, 1856, soit plus 
                      de 30%, sont dans une situation soit vulnérable, 
                      soit 
                      en danger ou carrément en voie de disparition, 
                      selon les critères de l'Union mondiale de conservation 
                      de la nature. Pis encore, le statut de 43% d'entre elles 
                      est en déclin -même en supposant que certaines 
                      de ces baisses soient tout à fait naturelles, ça 
                      n'en est pas moins énorme.  Résumé autrement sur les ondes 
                      de la BBC par la Britannique Janice Chanson, une des co-signataires, 
                      cela donne ceci: "De dire que nous sommes sur le point de 
                      perdre près de la moitié de tout un groupe 
                      taxonomique en 100 ans cela équivaut à 
                      des millions d'années d'extinctions; et nous en sommes 
                      fondamentalement responsables."    Capsule 
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