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Le 26 mai 2004


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The Day After Tomorrow: la science sur la glace

(Agence Science-Presse) - Le dernier des blockbusters américains est sur toutes les bandes-annonces des salles de cinéma: une gigantesque ère glaciaire frappe la planète avec une rapidité foudroyante. Et depuis un mois, les climatologues sont appelés à la rescousse: parce que, les producteurs sont bien fiers de le souligner, leur film s'appuie sur des bases scientifiques.

Vrai ou faux? Vrai: la fonte des glaces de l'Arctique pourrait effectivement, en théorie, inverser ce courant marin de l'Atlantique qui transporte les eaux chaudes de l'équateur vers le Nord, à travers le Gulf Stream. Et si ce courant marin s'inverse, c'est effectivement une vague de froid qui va redescendre l'Atlantique, depuis le Nord-Est vers le Sud-Ouest, refroidissant du même coup une bonne partie de l'Europe et de l'Amérique du Nord.

Le Centre Hadley à Exeter (Royaume-Uni) a même publié ces dernières années des simulations d'une telle catastrophe environnementale: on y apprend qu'une telle interruption, ou une inversion, du Gulf Stream, signifierait que l'Europe occidentale serait plus froide de quelque 5 degrés Celsius.

Mais que les bases scientifiques soient vraies ne signifie pas que le scénario soit réaliste. Car ce que le film The Day After Tomorrow ne dit pas, c'est qu'un pareil changement climatique s'opérerait sur des décennies. Ou des siècles. Dans le film, il survient en... une semaine.

Les hélicoptères qui tombent comme des mouches parce que leur carburant a gelé dans le blizzard qui submerge tout à coup New York? Pas sur notre planète, en tout cas.

Même étalée sur des décennies, une telle inversion est-elle seulement possible? Plusieurs climatologues croient que c'est ce qui s'est produit il y a 13 000 ans, provoquant, cette fois-là, un réchauffement: la fin de l'ère glaciaire. Plusieurs climatologues n'y croient pas. Les concepteurs du film ont choisi l'hypothèse qui convenait à leur scénario. Et ils ont aussi choisi de faire passer le refroidissement de 5 degrés à 13 degrés –une paille.

"Nous avons réduit la période de temps à l'intérieur de laquelle un âge glaciaire pourrait se produire pour des raisons de dramatisation", résume à l'intention des journalistes perplexes le producteur Mark Gordon. Un euphémisme.

Le film aura coûté 125 millions$. De quoi payer bien des recherches et bien des études sur le réchauffement global qui rend encore si sceptique la Maison-Blanche...

 

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