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Le 26 juillet 2004


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Le sida est politique

(Agence Science-Presse) - Il y a 20 ans, un congrès international sur le sida était une rencontre hautement scientifique. Depuis quelques années, c'est une rencontre hautement politique. Les messages plus ou moins subtils y prennent désormais plus de place que les découvertes et les résultats de recherches.

Le chroniqueur du New York Times, dans sa rubrique régulière "le monde du médecin", n'y va pas de main morte, mais n'en répète pas moins un constat qui avait déjà été fait, dès le congrès de Durban (Afrique du Sud) en 2000: "le cirque politique est partie intégrante du congrès sur le sida". Les organisateurs du premier congrès mondial, à Atlanta en 1985, n'en seraient pas revenus.

A cette époque, quatre ans après l'identification de cette mystérieuse maladie, 2100 scientifiques s'étaient réunis dans une atmosphère sombre et angoissante, tentant de décoder les données encore partielles. En comparaison, les 17 000 délégués rassemblés à Bangkok ce mois-ci étaient là d'abord pour parler d'économie, de droit, de politique... et la science occupait "le siège arrière", écrit le Dr Lawrence Altman.

Certes, le sida a beau être devenu entretemps la pire épidémie des temps modernes, c'est aussi une épidémie à propos de laquelle on n'a plus à se pencher sur la difficulté à mettre au point un médicament –c'est chose faite– mais sur l'incapacité à le rendre accessible à tous. D'où la politique.

Là-dessus, les appels à l'aide de 2000 (Durban) et 2002 (Barcelone) ont en partie porté fruit: les compagnies pharmaceutiques ont abaissé les coûts de leurs produits, au bénéfice des pays d'Afrique. Mais même à ce niveau, la trithérapie reste hors de prix pour un patient du Zaïre ou du Zimbabwe –ou même pour beaucoup de leurs hôpitaux. C'est entre autres pour cette raison que le sida est devenu, entre 1985 et aujourd'hui, une "arme de destruction massive", bien plus destructrice que toutes celles qui ont été désignées telles.

Pas étonnant que le congrès sur le sida soit devenu aussi politique...

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