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semaine du 26 juillet 2004



Quand la NASA patauge

Le 35e anniversaire du premier pas sur la Lune a permis d'éloigner les projecteurs d'un autre anniversaire: un an après le rapport d'enquête sur l'accident de la navette Columbia, la Nasa n'a entrepris aucune réforme et ne semble toujours pas savoir vers quel futur elle se dirige.

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Tout d'abord, le projet Lune-Mars du président Bush: il est mort et (presque) enterré. La Nasa vient de recevoir son budget 2005, et il est coupé.

Annoncé en janvier, le projet d'un retour sur la Lune d'ici 2020, suivi d'une mission habitée vers Mars, aurait déjà nécessité une augmentation de budget importante –d'où l'énorme scepticisme qu'affichaient alors tous les commentateurs (voir ce texte). Or, tel que prévu il y a quelques semaines (voir ce texte), le Congrès américain n'a pas emboîté le pas à son président: la proposition de budget 2005 approuvée par le comité du Sénat et de la Chambre accorde 15,1 milliards$ à la Nasa, soit 1,1 milliard de moins que ce qui avait été demandé, et même 229 millions $ de moins que le budget 2004.

Le budget devrait être officiellement adopté d'ici la fin de l'année, et il est peu probable qu'il subisse des modifications d'ici là.

Mais il n'y a pas que cette "vision pour le futur" –c'était le nom du projet- qui soit dans les limbes. Même la future génération des navettes spatiales s'éloigne sur l'écran radar. En théorie, les navettes actuelles devraient être mises à la retraite en 2010 (à l'origine, on parlait de 2000). Or, le programme de recherche pour les navettes de deuxième génération n'obtient que le quart du budget dont il aurait eu besoin pour arriver à la ligne d'arrivée vers 2010. Ce qui décale le tout d'au moins quatre ans.

Les navettes actuelles devraient reprendre du service le printemps prochain, soit deux ans après l'accident de Columbia, et il ne faut pas s'attendre à de grandes initiatives de ce côté d'ici plusieurs années, tandis qu'on tentera de garder en vie cette technologie héritée des années 1970.

Et ce n'est pas tout, commentait dimanche, avec désabusement, l'éditorialiste du Washington Post. L'agence spatiale américaine elle-même, au cours de l'année, a pris des décisions qui ont soulevé la controverse. Celle qui a fait le plus de bruit étant l'annulation de la mission de la navette pour réparer le télescope spatial Hubble –lui que les astronomes décrivent comme "le plus important télescope de l'histoire". Moins connue est cette décision d'annuler un budget de 28 millions$ –une paille, pour la Nasa– pour garder en vie quelques années de plus un satellite d'étude des climats qui s'est révélé beaucoup plus utile que prévu.

S'il s'agissait, dans les deux cas, de déplacer des budgets vers d'autres priorités –par exemple, un retour vers la Lune– cela aurait du sens. Mais les événements démontrent qu'il n'y a pas de priorités à la Nasa. "Il n'y a pas de consensus, à la Nasa ou à Washington, sur ce que doivent être les objectifs, écrit l'éditorialiste. Un an plus tard, il semble que la plus importante leçon de l'explosion de Columbia –le besoin d'un but précis et d'un financement fiable– n'ait toujours pas été apprise."

 

 

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