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Le 31 août 2004


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Grippe aviaire: les ratés de la planète Internet

(Agence Science-Presse) - La grippe du poulet s'est-elle ou non transmise aux porcs? Après quelques jours de flottements, le risque n'est toujours pas clair, mais une chose est sûre: entre Chine et Occident, l'information circule mal.

C'est que l'information qui a soudain jailli la semaine dernière –le virus de la grippe aviaire, H5N1, a été détecté chez des porcs, ce qui est le signal d'une alarmante mutation– cette information donc, était publique depuis... huit mois. Des chercheurs chinois l'avaient en effet rapportée en janvier. Mais l'information est largement passée inaperçue parce qu'elle a été d'abord publiée en... chinois.

On répète depuis les premiers moments de cette grippe du poulet, il y a deux ans, que ce qui inquiète les médecins, c'est que, parmi les millions de volatiles infectés, il s'en trouvera fatalement un, tôt ou tard, dont le virus de la grippe aura subi une mutation le rendant capable d'infecter l'humain. Le fait de trouver quelques échantillons de ce virus qui aient subi une mutation les rendant capables d'infecter le porc pourrait donc n'être qu'une première étape de ce processus... Incidemment, rappelle la revue Nature, une des hypothèses sur la dévastatrice grippe espagnole veut qu'elle nous soit d'abord arrivée, en 1917, par des porcs.

Or, ni l'Organisation mondiale de la santé ni l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) n'étaient au courant de ces résultats chinois jusqu'au 20 août. Pour qu'ils émergent dans l'univers occidental, il aura fallu qu'un des auteurs d'un des deux articles –car il y a même eu un second article, en mai– le virologiste Chen Hualan, de l'Institut de recherche vétérinaire de Harbin, ne les présente au Symposium international sur la prévention et le contrôle du SRAS et de la grippe aviaire, le 20 août à Beijing.

Ses résultats décrivent certes un virus qui apparaît de façon rare et sporadique, dans le Sud de la Chine. C'est ce qui explique que, d'une première nouvelle, la semaine dernière, faisant état de deux porcs contaminés, on ait rapidement précisé, le 27 août, que la "contamination" n'avait rien d'une pandémie: un des deux échantillons remonte à 2001, ont clairement écrit Hualan et ses collègues dans le Chinese Journal of Preventive Veterinary Medicine (janvier) et dans le Chinese Journal of Veterinary Science (mai). Or, s'il y avait une épidémie en émergence, on aurait retrouvé le virus H5N1 de façon plus systématique dans les échantillons prélevés depuis 1999 à Hong Kong et dans tout le Sud de la Chine.

Mais le fait est que le virus peut bel et bien "sauter" d'une espèce à l'autre, pour peu qu'il subisse la mutation appropriée. Et le fait est que personne, ni à l'OMS ni à la FAO ni parmi les experts nord-américains ou européens en virus, ne semble avoir inclus dans sa revue de presse ces deux revues chinoises.

Huit mois entre la publication de l'information en mandarin et sa publication en anglais: le rêve d'une "planète Internet" a encore bien du chemin à faire...

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