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semaine du 30 août 2004



Beagle 2: nous ne sommes pas des incompétents

L'équipe de la sonde britannique Beagle 2 réplique: ce n'est pas notre faute, c'est la faute à l'atmosphère martienne.

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En mai dernier (voir ce texte), l'Agence spatiale européenne a publié un rapport blâmant une gestion déficiente et des fonds insuffisants pour expliquer la perte de la sonde britannique Beagle 2: cette sonde larguée par l'européenne Mars Express et qui aurait dû se poser sur Mars le jour de Noël, mais dont on n'a plus jamais entendu parler.

Piqués au vif par les accusations, les ingénieurs et surtout les administrateurs du projet britanniuqe Beagle 2 viennent de publier leur réplique, sous la forme d'une étude technique de 288 pages: l'atmosphère martienne serait moins dense que prévu, avec pour résultat que le vaisseau n'a pu freiner suffisamment avant d'atteindre le sol. Il s'y serait donc écrasé.

Leur hypothèse repose elle-même sur une série d'autres hypothèses, puisque la reconstitution des dernières minutes de la mission Beagle 2 n'est pas une tâche facile. Ils partent du principe que rien ne permet d'affirmer que le parachute ne s'est pas déployé; ni que le bouclier thermique de l'engin –qui le protège contre la chaleur de l'entrée dans l'atmosphère– a pu endommager l'engin lors de sa séparation. Ne restent donc que des causes externes, écrit les auteurs du rapport, dirigés par Mark Sims, de l'Université Leicester (Angleterre).

Et des causes externes, cela veut dire, par exemple, l'atmosphère martienne. Les analyses de Mars Express ont révélé que l'atmosphère martienne était moins dense que prévu. Cela aurait pu influencer la fréquence de freinage de Beagle 2, disent-ils.

Autant la BBC que le New Scientist, deux médias britanniques, ne manquent toutefois pas de souligner le passage où les ingénieurs notent qu'une défaillance des coussins gonflables –ceux qui servent à protéger l'engin lorsqu'il atteint le sol– n'est pas impossible. Les tests, écrivent-ils prudemment, "ont été en nombre moins élevé que souhaitable".

Les auteurs reprochent à l'Agence spatiale européenne son manque de collaboration, elle qui aurait vu en Beagle 2, tout au long de la phase préparatoire, rien de plus qu'un instrument parmi d'autres à bord de la sonde Mars Express.

Il faut savoir que Mars Express, depuis son arrivée en orbite martienne en décembre, s'est avérée un grand succès. C'est notamment elle qui a permis d'obtenir, en janvier (voir ce texte), ce que les géologues considèrent, à ce jour, comme la preuve la plus solide en 40 ans de la présence actuelle d'eau dans les glaces polaires.

Mais la petite sonde Beagle 2 aurait dû être la partie la plus spectaculaire –la plus médiatique– de la mission. Avec son budget de 72 millions$ US –six fois moins que les moins coûteuses des sondes américaines– elle devait, une fois posée, déployer un instrument capable de creuser jusqu'à un mètre sous la surface de Mars, à la recherche d'eau –et peut-être, qui sait, de vie. Les deux sondes américaines actuellement sur Mars ne sont pas équipées pour rechercher d'éventuelles traces de vie.

Le directeur du comité scientifique de l'Agence spatiale européenne (ESA) a rapidement rejeté les critiques de l'équipe Beagle 2: "ils ont fait un voyage grâce à l'ESA, ils ont eu de l'argent, que pouvaient-ils demander de plus?"

 

 

 

 

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