Retour au sommaire des capsules

(Agence Science-Presse) - Comme s'il n'y en avait pas encore assez, voilà que des scientifiques ont trouvé une autre stratégie pour démontrer que la Terre se réchauffe: une mesure de l'énergie solaire absorbée.

Il se trouve que la Terre absorbe davantage d'énergie du Soleil qu'elle n'en retourne dans l'espace, écrivent ces climatologues dans la dernière édition de la revue Science. La différence est de l'ordre de 0,85 watt par mètre carré. Ce qui, multiplié par l'ensemble des continents, équivaut à 7000 milliards d'ampoules de 60 watts.

Il y a bien sûr des sceptiques, puisque cette démonstration s'appuie non pas sur une impossible mesure de chaque grain de chaleur qui entre dans notre atmosphère et n'en ressort pas, mais sur des simulations informatiques –des modélisations du climat, incluant des mesures de la température des océans étalées sur 10 ans. C'était la seule façon crédible de calculer, même approximativement, "le déficit d'énergie", et surtout d'essayer de calculer son évolution dans le temps: autrement dit, est-ce que la Terre absorbe davantage d'énergie qu'avant? Est-ce que l'effet de serre a pour conséquence qu'une partie importante de l'énergie solaire reste emprisonnée dans notre atmosphère? La réponse des chercheurs est affirmative.

"Mesurer le déficit directement est extrêmement difficile, reconnaît le chercheur principal, Gavin Schmidt, de l'Institut Goddard de la NASA, parce que vous recherchez un très petit chiffre sur un arrière-plan de très grands chiffres." Mais les scientifiques, grâce aux mesures de la dernière décennie, commencent à avoir une bonne idée de la quantité d'énergie qui s'en va dans les océans. Et c'est sur cette base qu'ils ont construit leurs modèles informatiques.

En manchette cette semaine:

Créationnisme: quand une pseudo-science entre à l'école

Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois

Voyez aussi nos nouvelles québécoises