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 Le 8 septembre 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      La facture génétique du vieillissement (Agence Science-Presse) - Le rêve d'une 
                      fontaine de Jouvence ne s'estompe pas, au contraire. Après 
                      les anti-oxydants, les vers mis au régime radical, 
                      les transplantations d'organes d'animaux et les organes 
                      artificiels, voici la protéine anti-vieillissement. 
                     Du moins, les scientifiques américains 
                      qui en ont injecté des quantités supplémentaires 
                      à des souris affirment que c'est là sa fonction: 
                      ces souris mâles ont vécu en moyenne 30% plus 
                      longtemps que les autres (soit environ deux ans et demi 
                      plutôt que deux ans). Ce qui laisse croire que le 
                      gène qui produit cette protéine jouerait, 
                      à lui seul, un rôle dans plusieurs des processus 
                      liés au vieillissement. Mais du moins, curieusement, 
                      chez les mâles seulement, pas chez les femelles.  Le gène en question, baptisé 
                      il y a quelques années Klotho, du nom d'une déesse 
                      grecque qui jonglait avec l'espérance de vie, produit 
                      déjà, en temps normal, cette protéine 
                      chez la souris. Et il en existe une version similaire chez 
                      les humains. Mais il en existe aussi des versions défectueuses, 
                      et c'est cela qui, dès 1997, a mis ces chercheurs 
                      sur la piste: les souris qui en sont porteuses semblent 
                      vieillir prématurément (affaiblissement des 
                      poumons, peau parcheminée, os plus fragiles, etc.). 
                      Pour tester cette hypothèse, l'équipe de l'Université 
                      Southwestern du Texas a donc stimulé l'activité 
                      du gène, avec les résultats mentionnés 
                      plus haut.  Si l'idée d'une protéine qui 
                      ralentit le vieillissement d'une des fonctions du corps 
                      n'est pas inattendue, celle d'une protéine qui ralentirait 
                      plusieurs fonctions en même temps a de quoi surprendre, 
                      dans la mesure où les recherches des dernières 
                      années ont démontré à quel point 
                      plusieurs de nos organes sont réglés sur des 
                      "horloges biologiques" distinctes. Mais on est loin d'avoir encore tout compris 
                      de cette protéine, lit-on dans la revue Science, 
                      qui a publié ces résultats, puisque déjà, 
                      une autre hypothèse veut qu'elle accroisse 
                      la prédisposition au diabète et qu'elle diminue... 
                      la fertilité. Une race humaine qui vieillirait 
                      plus longtemps, mais avec moins d'enfants?  Capsule 
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